XII. Le plus fort est...
 
 
Six jours a suivre cette pierre, six ! S’il n’y avait pas cette histoire d’épreuve, je jurerai que cette Marie s’est moqué de moi. Mais faute d’en avoir la preuve, je dois continuer a faire confiance à la pierre. Le bon coté de la situation c’est que j’ai pour le moment réussis a ne pas tuer, ni a me servir de mon épée. Mais je dois anticiper l’imprévu, et espérer que je n’aurais pas à refaire le plein de sang. Pas de combat, ni de ruse… D’ailleur, je me demande ce qui rend une race forte ? Sa puissance physique ou son intelligence ? Une question que j’étudiera à travers mon voyage, en apprenant a connaitre les différents peuples.

Un bruit lointain de galop attire mon attention et me fait stopper net, je prends la garde de mon épée, mais lâche prise aussitôt, je suis navré Izural, mais je dois me débrouiller sans toi. Je regarde autour de moi, le galop se rapproche, je devine la source du bruit et me prépare a le recevoir, quoi que ce soit ! Et puis, j’entends qu’il change de direction, puis encore et un autre bruit, énorme avec un tremblement s’en suis.

Tout à coup, une bête ressemblant à un cheval vert surgit de nulle part et me percute, nous tombons tout les deux. Reprenant mes esprits, je vois que la bête me fixe de ses yeux rouges et entends une voix dans mon esprit.

-« Non mais ça va pas de me faire tomber comme ça, tu aurais pu me tuer ! »
 
Devinant qu’il s’agit de la créature, je lui réponds de vive voix.

-« Et qui m’a foncer dessus comme un dégénéré, hein ? »

-« Ben ça, fallait pas se trouver là ! »

-« Mais quelle mauvaise foi… Attends, tu es un tanmar, pas vrai ? »

-« Non, je suis un petit ragon, mais d’où tu sors comme vampire ? »

-« Celui qui est arrivé dans ce monde depuis peu. »

Et puis un autre tremblement se fit sentir, et puis encore un autre.
 
-« Ah ben bravo, il arrive maintenant ! »

-« Qui ? »

-« Une saleté d’ogre et il est proche ! »

Je comprend maintenant pourquoi il fonçait a toute allure. Je me lève et me place derrière lui.

-« Cache toi, je vais l’occuper. »

-« La chute t’a rendus stupide ? Pourquoi ferais tu celas ? »

-« Je t’ai empêché de fuir, il est donc normale que je répare ma faute. »

-« T’es vraiment un étrange vampire… »

-« Pourquoi ? Tu en connais beaucoup ? »

-« Euh… en fait tu es le premier que je vois »

-« Comme moi envers toi, non ? Dépêche-toi, il arrive. »

J’ignore pourquoi je réagis ainsi, mais mon instinct me pousse à protéger… C’était une des raisons qui m’a poussé a prendre les pluparts de mes décisions. J’attends mon adversaire, les feuillages bougent et les tremblements s’intensifient. D’un ton calme, mais d’une voix puissante, il demande où est passé son manger. Et puis, la bête surgit devant moi, il est gigantesque !

L’ogre s’arrête devant et baisse la tête pour me voir, il me regarde longuement, index sur la lèvre, pensif. Après avoir dis « miam-miam quand même » et tente de m’attraper. Je lance une sphère de lumière sur lui et cette dernière la frappe de plein fouet. Il reste immobile un moment, puis il reprend son geste et je saute sur le coté pour l’éviter. Pourquoi cela ne marche pas ? J’ai pourtant ôté son agressivité ! C’est lorsqu’il me dit « viens ici miam miam blanc » que je comprends : il ne veut pas me tuer par haine ou autre, il veut juste me manger, son esprit simple le rend insensible à mes pouvoirs, et je dois le combattre sans le tuer, comment faire ?

Je cours, mais l’ogre me rattrape avec ses grandes enjambées. Je sors ma dague au cas où  j’aurais à me défendre. Il me saisit de sa main et me soulève, je ne peux plus courir mais j’ai les mains libres, alors je donne un coup violent et bref de dague sur son pouce. La bête hurle de douleur et lâche prise. A terre, j’anticipe la colère de l’ogre et saute pour grimper aux arbres et me cacher dans les feuillages. Ce monstre s’agite dans tout les sens et frappe tout ce qu’il entoure. Il est vraiment furieux et il n’est pas loin de moi. Il me faut une idée, mais quoi ?

L’ogre va frapper l’arbre où je me trouve, je saute vers l’arbre voisin, tout en passant derrière la tête de mon ennemi pour éviter qu’il me voie. Il va finir par tout détruire, je décide d’improviser et lui hurle.
 
-« Arrête tout de suite abruti ! »
 
La bête cesse de bouger et de frapper , il regarde dans tout les sens, recherchant l’origine de ma voix.
 
-« Qui parle ? »

-« C’est….. Ta conscience ! »

-« Conscience ? Conscience à moi ?»

-« Bien sur que oui ! Pour qui d’autres ? »

-« Ben…. Sais pas… Maman ? »

-« Mais tu la verrais en plus de l’entendre, idiot ! »

-« Oooh, Intelligente conscience. »

-« Mouais, en tout cas, arrête de vouloir manger le truc blanc ! »

-« Ben pourquoi ? Moi faim et manger qui cours. »

-« Parce que le manger blanc est une mauvaise nourriture,  du poison ! Si tu manges ça, tu meurs ! »
 
L’ogre semble choqué et réponds rapidement.
 
-« Ouh ! Moi presque faire bêtise, mais où allez pour manger ? »

-« Retourne en arriére et prends ce que tu trouves ! Allez, va ! »
 
L’ogre acquiesce et s’en va à pas rapide. Les tremblements de ses pas diminuent, puis cessent. Enfin, il est partit pour un bon moment, je descends de mon arbre et retrouve le tanmar qui est sortis aussi de sa cachette.

-« Alors là, chapeau. Comment as-tu su que ça allais marcher ? »

-« Je ne le savais pas, j’ai agis par instinct. »

-« Vraiment ? En tant normal, je t’aurais traité de dingue, mais réussir a te faire passer pour une conscience d’ogre est un coup de maitre et un plan plus intelligent que d’en venir aux armes. »

-« Tu parles, tu as vu sa réaction juste pour une égratignure, alors imagine avec une vraie plaie. »

-« En effet, à propos, merci de m’avoir sauvé. Même si tu n’étais pas un vampire, peu de gens, même paladin, aurait pris cette peine, sauf peut être les anges. »

-« Toute créature a le droit d’être protéger. Au fait, je m’appel Thiodar, quel est ton nom ? »

-« Attend je cherche… »

-« Tu cherches ? Tu ne t’en rappel pas ? »

-« Si bien sûr ! C’est mon second prénom que je cherche. »

-« Explique toi… »

-« Les tamnars réservent leurs vrais noms qu’entre eux. La tradition veut que lorsque l’un de nous se lie d’amitié avec une personne d’une autre race, il mélange son nom avec celui de cette personne pour créer un deuxième nom, un nom pour le monde. »

-« Je vois, j’ai du sauter ce chapitre pendant que j’étudiais à Arashann. »

-« Ne t’en fais pas, peu de gens le savent. Bon, puisque tu te nommes Thiodar, que dirais tu de Taedar, ça sonne bien en plus. »

-« Taedar, un nom éloquent, enchanté de te rencontrer et merci de faire de moi ton ami. »
 
Je lui souris, je n’ai peut être pas encore trouvé le repaire des druides, mais j’ai gagné un nouveau compagnon. Soudain, je sens une liane s’enrouler autour de ma taille et me tirer vers le haut. Je m’envole et je sens l’étreinte se relâcher, je suis dans les airs et commence a retomber. Je pense atterrir sur mes jambes, mais un ours noir surgit de nulle part et j’atterris sur son dos. Il m’emmène avec lui, on dirait qu’il ne cherche pas a se débarrasser de moi et je ne peux pas me tirer de là, je suis trop occupé a esquiver les branches et les feuillages. Mais où est ce qu’il m’emmène ? J’entends les galops de Taedar, il me suit. Tout à coup, l’ours s’arrête brusquement et je suis propulsé en avant. Je touche le sol en faisant une roulade en avant et me retrouve face à un grand arbre, un centaure se trouve devant et il me regarde. Je regarde autour de moi et découvre d’autres personnes, un lycanthrope, un nain, un saurial et Marie, l’elfe qui m’a mise à l’épreuve. Taedar, accompagner d’un ange portant mes affaires, nous rejoins. Le centaure se met à parler.

-« Bienvenu parmi la confrérie des druides, je suis Akameth, le représentant de notre fraternité. Moi et les miens sommes honorés de te rencontrer Thiodar. »

-« Je le suis également, mais vous auriez pu être moins… Brutal ? »

-«Certes, mais cela aurait été moins amusant et je voulais savoir si malgré tout ce que tu venais de vivre, tu aurais su tenir ma promesse de ne pas tuer. »

-« Vous êtes au courant de mon combat. »

-« Bien sûr, le pouvoir que la nature nous accordes est grand et le fait de vivre avec elle nous permet de voir par ses yeux. Dis-moi, comment as-tu su quoi faire en si peu de temps?»

-« Et bien… je ne sais trop… J’ai suivis mon intuition et je me suis comment dire… adapter a la situation. »

-« Tout juste, tu t’es adapté. La race qui la plus forte n’est pas la plus puissante, ni la plus intelligente, mais celle qui s’adapte a son environnement. C’est ainsi que de nombreux animaux parviennent a survivre… sinon les ogres auraient causé la mort de toute les espèces. C’est ainsi que nous survivons tous.»

-« C’est parce que j’ai décidé de m’adapter a ce nouveau monde et à ma nouvelle condition que je suis toujours en vie. »

-« Tu as parfaitement compris. C’est une raison de plus pour t’adresser des félicitations.»

-« J’ai donc réussi a faire mes preuves ? »

-« Au-delà même ! Tu as tenus parole, même face est un ogre affamé, tu comprends notre vision des êtres et pour couronner le tout, tu t’es lié d’amitié avec un tanmar. Non, tu n’as plus rien à prouver et nous serons vraiment fier de t’enseigner notre style de combat et de t'avoir parmi nous pendant quelques temps. »

Ainsi donc, j’ai réussis la première étape de mon long voyage. Je lève et salut le centaure et puis me tourne vers Taedar.
 
-« Cette réussite, je la dois a mon nouveau compagnon. Sans toi, je n’aurais jamais été aussi bien mis à l’épreuve.  Lorsque j’aurais fini mon apprentissage ici, voudrais-tu me suivre dans mon périple. »
 
Il me fixe longuement, puis me réponds enfin.
 
-« Hmm, pourquoi pas, je pourrais voir le monde et te surveiller en même temps. Mais je te préviens, le jour où tu cesse de me voir comme un ami, ce sera fini. »

-« Avec ton caractère, je ne risque pas de te voir autrement. »

Akameth nous souris -« Alors c’est réglé, à présent suis moi, je vais t’emmener vers un emplacement idéal pour ta tente. Tu devras également faire le plein de vivre avec Francesco, le lycanthrope avant de songer à te reposer. »

-« Pour ainsi être en forme pour commencer mes leçons. Très bien, je vous suis Akameth. »

Je suis le centaure, accompagné de Francesco et de Taedar. La route sera viens à peine de commencer, mais elle s’annonce déjà pleine de promesse. Et désormais, le vrai secret pour être fort et survivre, l’adaptation.


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