Chapitre 7 : Débat au cœur de la foi.
 
 
Depuis un an après ma mission concernant Drugane, j’ai décidé de m’entrainer sur les bases des armes contendantes et de la lance. Pour les bases de la hache, le fait de porter ce type arme à réveiller un nouveau souvenir, celui où je reçois des leçons. Ce souvenir m’a rappelé mon objectif : retrouver mon passée et mon identité réelle. J’ai tenté d’enquêter dans les villages alentours, en vain. Personne ne savait ce qu’il se passait dans ce village perdu, ils s’en fichaient tous. Je n’étais pas avancé en somme. Roland de son côté à réussit à apprendre à se battre avec deux morgensterns. Ce qui le rend deux fois plus dangereux face à l’ennemi.

Ces derniers jours, les choses ont pris une incroyable tournure. Il y a deux semaines, des carrosses avec une escorte de soldats et de cavaliers de Dhiosas sont venues au Bastion. Peu après, le conseil est sorti et m’a ordonné de les suivre sans tarder. Je suis donc monté dans un des carrosses avec Dearane, Guillaume et un homme de l’ordre, un messager. Et là, c’est le choc, on m’explique ceci : mes exploits se sont répandus rapidement sur tout l’ordre. Au point où les leaders principaux de l’ordre de Dhiosas a convoqué tous les autres chefs de Sal’dro pour composer le grand conseil. Mon amnésie et mes actions semblent faire de moi un cas intéressant. Nous faisons donc route vers l’une des plus belles cités de Sal'dro et la capitale de l’ordre : Realtor raf Dhiosas, cela veut dire Elu de Dhiosas en langue sacré. Mais les questions se posent en moi : qu’est-ce que j’ai pour provoquer autant de mouvements ? Mes actions ? Insuffisant, mais alors quoi d’autres ? Guillaume me rassure en me disant que tout me sera expliqué.

Après un long voyage, lorsque je sors ma tête du carrosse, je suis ébahi. Realtor raf Dhiosas possède des hautes et puissantes murailles, mais derrière elles on voit sans problème la cité immense, je n’en ai jamais vue d’aussi belle. On voit facilement les toits de tuiles, une tour, un palais, surement celui du dirigeant et au centre, une immense bâtisse, fleuron de la cité, est-ce un immense sanctuaire, ou une forteresse ? Une fois l’entrée passée, je rentre ma tête et observe les rues de cette ville. Elles sont larges pour les carrosses et recouvertes de pierres. Il y a beaucoup d’étudiants, de marchands fortunés, des nobles et beaucoup de Frères et prêtres de l’ordre, ce qui est logique. Le carrosse s’arrête enfin. Le messager, Guillaume et Dearane sortent en premier, je sors à mon tour et me détends un peu tout en contemplant cette immense forteresse, les bannières de Dhiosas prouvent que le grand conseil se réunit ici. Deux gardes se tiens à mes côtés tandis que le messager me dit de le suivre. J’obéis sans discuter. À travers les couloirs immenses, je voyais nombres de tapisseries, de fresques et de statues représentant les plus grands héros, les plus glorieuses batailles et les plus saints hommes de notre ordre. Après avoir monté moult marches, nous sommes arrivés à un long couloir menant à une grande porte couverte de gravures et gardée. Le messager me dit que c’est là que le conseil m’attend et pars terminer le reste de ses tâches. Je marche doucement, l’émotion m’envahit mais je la contrôle. Une fois devants les gardes, ceux-ci me regardent dans les yeux, puis se regardent et acquiescent avant de s’écarter et d’ouvrir la porte. Je marche à nouveau et pénètre dans la salle où les réponses se révéleraient.

Je marche jusqu’au milieu de la salle et me met à genoux devant le siège de notre chef à tous,
Mathieu Souffledragon, tous me regardent, je le sens. Le grand maître fini par me parler.
 
- « Ainsi, voilà le fameux Thibault…. Sais-tu pourquoi tu es ici ? »

- « Cela fait partie des questions que je me pose, seigneur… Tous les dirigeants de notre ordre, réunis pour moi… Je ne comprends pas. »

- « Je vois. » Dit un autre. « Tu évolue vite parmi nous, trop vite… et ton passé inconnu nous inquiètes fortement. »

Un troisième maître interviens- « Tu es peut-être un brigand, un déserteur d’une armée, ou un hérétique. »

Renault prends ma défense- « Ce dernier point est vite écarté ! Il nous a prouvé à mainte reprises sa foi en Dhiosas. »

Un autre maître pose une question- « Mais est-il prêt à renoncer à son passé pour Dhiosas ? »

Voilà pourquoi j’ai été appelé : l’inconnu, toujours elle et la frayeur qu’elle provoque. Ce conseiller a lancer une bonne question après réflexion je finis par intervenir.
 
- « Je suis prêt à renoncer à mon passé si cela est nécessaire à la justice, à la paix et à la liberté d'exister. »

- « Ce n’est pas ce qu’on te demande… »

- « Ah ? Mais Dhiosas défends ces valeurs. J’agis pour Dhiosas et donc ce qu’il représente. Me serais-je trompé ? »

Il s’énerve- « Comment oses-tu insolent ? »

Dearane interviens- « Et vous, osez-vous insinuer que Dhiosas et justice ne sont pas identiques ? »

Un jeune maître souris- « Là, Dearane marque un point, mon frère. Mais sous la douleur, peut-il tenir ses paroles ? C'est dans la souffrance qu'on découvre la détermination d'un homme... »

Un maître âgé se met en colère- « Je vous l’interdit ! Ces méthodes ne seront pas pratiquées sur un des nôtres ! Jamais ! »
 
Le débat éclate, certains prennent ma défense, d’autres non. Soudain le plus vieil homme, qui se trouve en face de moi, tape de son poing.
 
- « Il suffit ! Dhiosas ne veux surement pas que l’on se dissocie pour un sujet mineur ! »

- « Grand maître… »

- « Je pense trouver un compromis pour tous…. Lieutenant Thibault, loin à l’ouest, dans les terres maudites, se trouve les ruines du royaume elfe noir que Dhiosas à balayer la première fois. Aujourd’hui, le fils du roi drown : le prince Anathork Solmarrow, tente de reconstruire ce royaume pour prendre sa revanche ! Nous avons déjà mise en place des troupes. »

William semble comprendre- « Grand maître, vous ne pensez pas… »

- « Si ! Il va prendre le commandement de ces troupes et vaincre les drowns une fois pour toutes ! Ce sont des créatures fortes et corruptrices. Si tu réussis, tu seras commandant et le débat sur ton passé sera clos pour de bon. Si tu échoue, tu mourras dans la bataille, tout simplement »

Guillaume s’inquiète - « Mais c’est de la folie ! »

- « Guillaume, je ne changerais pas d’avis, beaucoup chez vous ont foi en lui… nous allons savoir pourquoi. Je déclare le conseil terminé ! Gardes, conduisez le lieutenant dans une chambre, il partira demain.»
 
Et ainsi, on me conduit dans une belle chambre. Je risque de bien dormir avant la rude épreuve. Je me pose qu’une question : le grand maître m’a confié cette mission par confiance ou pour me tuer indirectement ? Soudain un visiteur vient de la chambre, Sir William, portant une cotte de maille sur son épaule gauche.
 
- « Une cotte de mithril, légère et solide à la fois, cadeau de ma part. Moi et les autres avons confiance en toi, Le grand conseil verra bientot ce que nous voyons en toi. »

- « Merci, seigneur. Mais pourquoi vous donner autant de peine pour moi ? »

- « Moi aussi j’ai dû me battre pour monter les échelons et être le seul elfe membre d’un conseil. »

- « Elfe ? »
 
William pose la cotte sur le lit et enlève pour la première fois son casque, découvrant ses oreilles pointues.
 
- « Oui, même si l’ordre ne veut pas le crier sur tous les toits, un elfe est arrivé jusqu’ici, c’est pour cela que je garde ce casque en permanence, ma crédibilité chute vite sinon. Toi et moi, nous nous ressemblons sur ce point. Aujourd'hui, c’est ton tour de prouver ta valeur. Je te laisse, il faut te reposer. »

- « Merci seigneur, au revoir »
 
William s’en va, je n’arrive pas à croire à cette révélation. Et surtout je doute, pourquoi l’ordre aurait honte d’un elfe ? Dans le fonds, peut-être ont-ils raisons de se méfier… Non ! C’est faux, je ne dois pas penser cela ! Jusqu’ici, je n’ai rien fait de mal. Je le prouverai à tous ou je ne reviendrai pas de ce voyage !

 



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