XLVIII. L'ascension en montagne

 
 
Un mois s'est écoulé. La cité des nains a repris sa vie quotidienne et les soldats se préparent aux nouvelles attaques. Ils savent que personnes n'échappe a l'empire. Les nécromanciens subissent leurs peines durant lesquelles leurs pouvoirs sont totalement interdit. Les deux peuples ont pu ainsi se connaitre mieux, sans crainte. Amalia a eu droit a sa propre statue et moi une cotte de mithril faite par Bogdann en personne, incluant le pantalon, les gants et les chaussettes. J'ai également profiter du séjour pour aider les nains et m'entrainer à l'art de la hache et de la masse.

Maintenant je suis a la sortie au sommet de Trokramus. Devant moi se trouve un chemin parsemé de drapeaux. Je vais bientot commencer mon voyage dans la montagne pour trouver les dragons. Je me tourne vers mes amis pour leurs dire au revoir.

Aymerix me demande-  « Tu es sur de toi ? »

- « Je souhaites finir mon voyage comme je l'ai commencé. De plus, avec nos récents exploits, l'empire risque d'être plus impitoyable que jamais. On ne peut tous être absent dans ces sommets. »

Amalia se colle a moi- « D'accord, mais reviens nous entier et pas congeler. »

Kelvir lève les yeux et affiche un sourire- « Si ça arrive, je sais quoi faire pour la glace. Pour la colère d'une ange un peu moins. »

Mathius regarde le sommet, pensif- « N'oublie de t'informer si tous les yétis sont des brutes lâches comme Tramgor. »

-  « D'accord Mathius. Au revoir les amis, nous nous reverrons très bientôt pour de nouvelles aventures. J'espère que Kalissor pourra en faire partie pleinement. »

Le roi me serre la main- « Bonne chance, et n'oublie pas de suivre les drapeaux. »

J'acquiesce et me retourne, portant mes fourrures pour me protéger du froid. Mes amis me salue de la main tandis que j'emprunte le chemin tracé. Escalader ces montagnes sera de plus en plus dure, mais je dois finir ce que j'ai commencé. Le ciel est dégagé et la route est claire. J'en l'impression d'être comme au tout début de mon voyage. Leger, en paix, excité par l'aventure.

Les heures passent, je commence a arriver a la fin du chemin en drapeau. Je découvre un yéti blanc, assis sur un rocher devant une tente. Je m'approche calmement, ce dernier me regarde et reste silencieux. Une fois à son niveau, il se lève et me juge du regard.

- « Hmm... vampire, avec une aura de paladin... Il y a aussi une odeur humaine, un batard, odeur de diverses races sur lui. Je m'appel Grune, je vit ici au cas où des jours comme celui ci arriverais. Mais comment un vampire a pu passer le royaume nain? »

- «Je m'appel Thiodar Dearane, je viens a la rencontre des dragons. Et j'espérais croiser un des votre sur la route. Mais je ne pensais pas qu'un ermite voudrais voir des étrangers. Et pourquoi ne pas partir rencontrer les gens au lieu de les attendre ?»

- « On dirais que nos désirs sont comblés. Je vis en ermite, mais souhaites avoir un peu de nouveauté dans ma vie. Mais hors de question de me retrouver dans une foule énorme. Et toi ? Comment as tu passer la cité naine ? »

- « J'ai prouver ma valeur et que je n'étais pas une menace pour eux. J'ai même aider contre l'empire. »

- « L'empire a attaquer Trokramus ? Les autres peuples sont vaincus ? »

- « Non, aucun soucis, l'empire a simplement creuser un enorme tunnel pour passer les royaumes entre lui et les nains. »

- « Ouf, moi et les miens allons pouvoir vivre en paix encore longtemps. Au fait, vous avez rencontrer le yéti qui a quitter nos montagnes ? »

- « Tramgor ? Oui, a deux reprises. C'est le champion de l'empire et un très mauvais perdant. »

- « Il n’a pas changer. Il a déjà causer du soucis avant son départ. Toujours a agresser les autres pour être le plus fort des yétis. »

- « Mais comme il n'y a pas de communauté. Ça servait a rien. »

- « Exactement, aucun intérêt. Encore une question : pourquoi vous êtes vous arrêtez pour m'écouter et me parler ? »

- «Pour la même raison qui vous a pousser a attendre ici les voyageurs et a me parler : j'en avais envies. »

- « Bonne réponse. Nous autres yétis ne suivons pas d'idéal ou de fraternité, car nous pensons que cela masque la vraie raison de nos choix. C'est tout simplement parce qu'on en a envie ou non qu'on agit. Ecoutez, la nuit va tomber, pour vous remercier de votre temps, que diriez-vous de passez la nuit ici et de me renseigner plus sur le monde d'aujourd'hui. »

- « Bien entendus messire Grune. J'accepte volontiers et vous pourriez ma parler un peu plus de votre peuple ? »

- « évidement »

J'entre dans la tente et discute avec Grune autour d'un bon feu. Il n'est pas agressif, il ressemble un peu à Frako, le chaman troll. Je sais que le reste du chemin sera long et difficile. Mais avoir un moment de calme et de bonnes intentions ne fait jamais de mal. C'est ce genre de moment que je tiens a protéger de l'empire. Sous l'empire tout le monde serait forcé d'agir pour Shaktor. De penser pour l'empire, de croire en l'empire. Quelque part, j'admire ces yétis : ce sont les êtres les plus indépendants, qui ont choisis la solitude. Ils vivent par eux même, pour eux même, sans pour autant se fermer complètement du monde. Grune en est la preuve. Cette indépendance, Tramgor l'a sacrifié pour pouvoir montrer au monde sa puissance et surtout la montrer a ceux qui ça intéresse. Comme Shaktor par exemple... Mais il ne regrette pas son choix, il a fait tout ce chemin car tel est son désire. Il ne l'a jamais caché, il est très franc, il faut l'avouer. Mais quel mauvais joueur... s'il croise Kelvir, il ne le tuera rien que pour prouver qu'une fois de plus, la force domine la magie. Je poursuis la discussion qui risque de durer très longtemps, c'est le prix pour avoir vécus tant de choses.


http://thiodar.wifeo.com/chapitre-48-rencontre-aupres-dun-feu.php



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