XLIX. Rencontre auprès d'un feu

 
 
Cela fait bientôt une semaine que je voyage dans les montagnes. Heureusement que Grune m'a appris a survivre dans le froid cette soirée là. Il m'a laissé même un présent : un parchemin où il y a un dessin des yétis. J'avais en quelque sorte, fait mes preuves auprès d'eux. Il ne me reste plus que les dragons, peuple fier et grand ami des archanges. Qui intervient de temps à autre au cours des batailles. C'est grâce en partie à eux que l'empire n'a pas pu avancer depuis tout ce temps.... Mes pas s'enfoncent profondément dans la neige et les nuages couvrent le ciel. J'arrête un instant pour regarder l'horizon, les montagnes et la forêt de Nemeor qui s'étends et au-delà, le reste du monde. Le vent froid me caresse le visage et me maintiens éveillé devant ce magnifique paysage. D'ici, on pourrait croire que le monde est en paix, serein et en harmonie. La neige tombe, je reprends ma route avant qu'une éventuelle tempête commence.

Quelques heures plus tard, le blizzard que je craignais arrive, j'ai beaucoup de mal a voir et le froid m'envahis de plus en plus. Sans compter mes déplacements lents et ma visibilité nulle. Chaque flocon qui viens me coller semble alourdir ma marche... Mes pensées elle-même commencent a geler, je ne penser plus qu'a une chose, un abris. Je ne dois pas abandonner, je dois vivre ou Amalia demandera a un nécromancien d'animer mon corps rien que pour me tuer une seconde fois.... Peut-être même une troisième fois.... Un abri.... vite....

Je marche a tâtons, cherchant a voir plus loin que mes mains. Je suis mon instinct et prends un chemin qu'il me dicte. Je fini par trouver l'entrée d'une immense caverne. J'use de toutes mes forces pour y entrer au plus vite. A peine entré, je découvre une chaleur et une lumière : un feu ! Un bon gros feu. Je m'approche et m'assois pour me réconforter auprès de lui. Mon corps et mon esprit se réchauffent. Mais du coup, je me demande qui a bien pu faire ce feu ? J'étais tellement presser de me réchauffer que je ne me suis pas posé de suite la question. Je sens proche de moi une présence... un yéti ? Je l'ignore... Que dois-je faire ? Me battre ? M'enfuir ? J'ouvre la bouche et dit.
 
- « Qui que vous soyez. Pardonnez-moi d'être venus sans invitation. Le froid a fait que mes instincts primaires dominent mon esprit : vivre et survivre. Je vous demande pardon et vous demande humblement de me permettre de rester encore un peu. Avant de m'obliger a reprendre la route dans cette tempête glacée... »
 
Quelque chose se déplace et viens vers moi. Je vois dans le fond de la caverne apparaitre la tête d'un grand dragon.
 
- « Il n'y a aucun problème jeune homme. Après tout, c'est pour vous que ce feu est allumé. »

- « Grand merci sire. Je pense vous avoir déjà vu.... Je sais, vous étiez l'un des dragons qui sont intervenus a la bataille de Némium. »

- « En effet, je suis Arass. »

- « Alors, seigneur Arass, au nom de mes compagnons, de Tol'wasso et de moi même. Merci de votre aide. Sans vous, on aurait peut être gagner mais a un tribut très lourd. »

- « C'est toujours un plaisir de ralentir l'avancée impériale. Et ce raflim si polis m'avait expliqué que cette bataille était une clé de voute d'une stratégie importante. Dits moi, as-tu deviner que j'étais amical ?»

- « Je n'en savais rien, j'ai juste suivis mon instinct et un principe d'utiliser la violence qu'en cas de nécessité. Etre en conflit avec Shaktor fait parfois oublier l'option diplomatique et les principes de la courtoisie. »

- « Et toi, a peine remis du froid, des instincts primaires t'as dicté la paix ou lieu de la guerre. Tu es bien l'élu Izural. »

- « Vous savez qui je suis ? »

- « Tout Drael'strom parle des aventuriers. On raconte même que vous avez aider les nains a repousser l'empire et vaincus les nécromanciens, le chef y compris. »

- « Pour être précis, c'est Amalia Nelya qui a vaincu Marcus. Mais elle ne l'a pas tué, il s'est donner la mort pour rester fidèle a l'empereur. Puisque vous me connaissez, vous savez pourquoi je suis dans ces montagnes.»

- « Pour nous trouver et prouver ta valeur envers nous, apprendre de nous. Ta détermination a prouver qui tu es, ta soif de connaitre tous les peuples possibles et ton dévouement envers chaque habitants, me font beaucoup penser aux archanges. Des diplomates, des protecteurs, des scientifiques.... Des amis très proches...»

- « Pardon de vous avoir rappeler ces souvenirs. »

- « L'existence n'est pas un crime et je n'oublie pas les bons moments. »

- « Aurais-je ma chance de faire mes preuves ? »

- « Je parlerai de toi aux autres dragons. Il n'y a rien que tu puisses vraiment faire pour nous. Mais tu pourrais apprendre quelque chose de nous. Quelque chose dont les animaux se laissent dominer et dont les races civilisées ont presque perdus. »

- « C'est vraiment gentil de votre part. Mais je suppose que cette leçon sera long. »

- « Tout dépendra de toi, jeune.... Dites, les rumeurs décrivant votre nom ne nous ait pas parvenus. Pourriez-vous ? »

- « Thiodar Dearane, ravis de vous rencontrer auprès de ce doux feu. »

- « Cet élément vital sur le long terme mais pourtant dangereux. »

- « Tous les éléments sont dangereux. Le feu à a la franchise de nous mettre en garde. »

- « Belle analyse, bravo. Je savais que tu n'étais pas idiot. »

- « Ce nouveau monde, mes nouveaux amis, mes nouvelles expériences.... Tout cela m'a profondément changé et beaucoup apporté. Avant, je ne cherchais que mon passé. Maintenant, je suis tourné vers le présent et j'y vois un avenir. »
 
Oui, j'ai beaucoup changé et c'est bien. Je ne suis plus Thibault, ni l'homme avant ça et c'est bien. Je sais qui je suis maintenant et ce que je désire. Et ce n'est pas si mal.

 

http://thiodar.wifeo.com/chapitre-49-naviguer-sur-les-vents.php




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