Chapitre 4 : Le mensonge de la vérité
 
 
Pendant un an, j’ai effectué des patrouilles à Ralrode, porté des messages aux officiers, escorté des convois, etc… Je me suis aussi entrainé pour le combat en cavalier. J’ai remarqué trois types de regards que les gens du village nous accordent : l’admiration, le mépris et la peur.

L’admiration, je comprends étant donné nos idéaux et ce qu’on accomplit pour eux. Dearane m’a expliqué que le mépris est dû à la jalousie envers ceux qui ont reçu la bénédiction de Dhiosas. Pour la peur c’est dû, selon Roland, au courroux que l’on peut faire subir s’ils commettent crimes ou hérésies.

Malgré tout ça, je commence a trouvé le temps long. Bien sûr, monter en grade peut prendre des années, mais il arrive que quelques actions accélèrent les choses. Heureusement, il y a peu, quelque chose s’est produit. Dans un village au nord, un vampire aurait élu domicile et massacrer des bêtes… Il ne faut pas attendre longtemps avant que les humains soient les suivants, c’est l’occasion rêvée ! Je dois la saisir et aller en parler à Dearane. Là, ce n’est plus une épreuve pour me tester, c’est moi qui a décidé de prouver ma valeur une fois de plus. Je me dirige vers la salle du conseil, là où j’ai été accepté il y a deux ans. Je demande aux gardes de prévenir les seigneurs que je demande à les voir au sujet du vampire.
 
Dearane m’invite à parler- « Qu’il entre, nous en parlions justement ! »

- « Vous m’avez attendu maitre ? »

- « Non, je commence à te connaitre, tout simplement. Explique-toi, qu’est ce tu sais sur le sujet ?»

- « Je désire que vous m’envoyez le chasser et tuer ! »

Un grand silence, tout le monde, même les gardes me regardent, avec une certaine moquerie. Le jeune noble qui s’appelle Renault intervient.

- « Absurde ! Une telle traque ne saurait être réalisée par un petit soldat ! Il faut être un minimum compétent !! Je refuse catégoriquement ! »

L’ancien qui porte le nom de guillaume le soutient

- « Je suis d’accord, c’est autre chose que de mener des courses et des patrouilles mon garçon. »

Je finis par répondre- « Et qu’étiez-vous tous au départ ? Si vous avez atteint vos rangs, c’est que vous en aviez la capacité, non ? »

Dearane sourit- « Là ton argument tombe Renault. J’ai toujours su que tu étais plus qu’un simple pion. William ? »

L’homme toujours avec son casque prend sa parole
 
- « As-tu un plan au moins ? »

Je m’explique- « Puisque les actes se font la nuit, j’agirais la nuit. Mais avant je prendrai des informations sur son repaire et le chercherai durant la journée. Une fois parti en chasse, j’entrerai, ensuite je l’attendrai et je frapperai. »

William réfléchit- « Humm… plutôt intelligent… Donnons sa chance au gamin. De toute façon il faut que ce vampire soit arrêté.»

Guillaume souligne - « Un vampire est très différent d’un orc. Mais tu as toujours un talent pour le combat… Si tu réussis, c’est que Dhiosas t’as définitivement choisi. »

Dearane enrichit- « Et tu accéderas au rang de vétéran. A ton âge, ce n’est pas mal. Si tu reviens ici, viens me voir pour le rapport. Après tout, je suis garant de toi.»

Renault a des doutes- « Je pense que tu cours vers la mort ! Mais la majorité l’emporte toujours… Je te donne l’ordre de te couvrir d’une cape grise pour cacher ton uniforme. Il ne faut prendre aucun risque. Voici le document comme quoi tu te charges de la mission et une carte qui te conduira vers le village, c’est à une demi-journée à cheval. Va te préparer maintenant, ainsi tu profiteras de l’après-midi pour ton enquête. »

Je saisis les documents et les rangent dans ma sacoche. Je salue le conseil avant de m’en aller. Pourquoi messire Renault doute-t-il de moi ? Peu importe, je prouverai qu’il a tort. Une fois à l’écurie, je montre le document et indique qu’il me faut un cheval, des provisions et une cape grise. Les gens m’ont d’abord regardé avec étonnement et perplexité. Je les regarde fermement, de manière à les faire comprendre qu’il n’y a pas de temps à perdre. Les gens finissent par se disperser, les uns allant prévenir dans les cuisines de préparer la nourriture, un autre cherchant une cape et enfin les derniers allant seller le cheval. Je sors de l’écurie et me dirige vers l’entrée pour attendre. Très vite, la nouvelle parcoure le Bastion, tous commencent à me regarder bizarrement. On dirait que peu de gens ont eu la bravoure de se porter volontaire ici. A mon arrivé, je vois qu’un sac de provision est attaché à la selle du cheval. Tandis que je consulte la carte, Roland arrive en courant. Après avoir repris son souffle, il dit…

- « Alors c’est vrai ! Tu vas vraiment t’en occuper ! »

- « Oui, une belle occasion de prouver ma valeur. Et d’être assez gradé pour enquêter sur mon passé. »

- « Je vois… c’est vrai que tu as toujours dis que tu n’avais pas le temps d’attendre. Soit, mais écoute moi bien : ne te fais absolument pas mordre ! Ils se reproduisent en convertissant les autres races, gare à ses crocs. »

- « Si cela arrive, je mettrais fin à mes jours sans tarder ! »

- « N’en arrive pas là, mon ami. »

Un des travailleurs m’interpelle - « Votre cape messire. »

- « Ne t’inquiète pas, si je n’avais aucune chance, je n’aurais pas demandé de le faire. A la prochaine Roland. »
 
J’en enfile la longue cape grise et monte sur le cheval alezan, une fois la capuche mise, je me mets au galop en direction du village. Il faut traverser les plaines puis gagner la forêt près de Ralrode. Je ne prendrai que deux pauses, une après deux heures de galop. Nous allons savoir si je suis un élu ou un fou.

Après un long voyage, je vois enfin le fameux village. Je décide de ralentir et de me déplacer normalement et calmement. En m’approchant, je remarque les caractéristiques de ce village : quelques maisons avec les toits en pailles, une ferme ou deux, une écurie, et des enclos. Je m’arrête au milieu et descends de ma monture. Quelques personnes sortent de leurs maisons, deux d’entre eux, un jeune homme et un plus âgé, viennent vers moi. Il m’a suffi de montré l’insigne de mon tabard pour les faire comprendre. Leurs regards méfiants se sont changés en regards de soulagement. L’ancien parle.

- « Vous voilà grâce à Dhiosas, je ne pensais pas que vous viendriez à temps ! Je suis Jean, le plus ancien du village et un peu son dirigeant si on veut. Venez chez moi, nous avons beaucoup à nous dire. Fils, conduis le destrier a l’écurie. »

- « Merci de votre hospitalité, et prenez bien soins de ma monture, la pauvre a fait tant d’efforts. »
 
Le jeune homme prend les rênes du cheval tandis que je suis Jean dans l’une de ces maisons. L’intérieur était humble mais propre et rangé dans la grande pièce, nous nous sommes assis atour d'une table pour parler.

- « Bien, je m’excuse pour ma brutalité mais je dois savoir une chose : savez-vous quels sont les pouvoirs du vampire ? »

- « Ma foi, non bien sûr que non. Personne n’a été assez fou pour faire face et nous n’avons aucune envie de le découvrir ! »

- « Alors dans ce cas vous ne direz rien sur ma présence et surtout mon identité. Il ne faut prendre aucun risque que le vampire sache l’imprévisible et soit alerté. Humm…. Pour le moment, dite que je suis un membre de la famille qui vient dire bonjour à son oncle… Au fait, je me nomme Thibault. »

- « Et bien messire, vous êtes bien prudent. Mais votre idée en censée… Bien je la suivrais. Voici la situation : depuis plusieurs jours, nos bétails ont d’abord disparus puis retrouvés vidés de leurs sangs. On a d’abord pensé à une bête, on a posé des pièges et surveiller le bétail. Puis un soir, mon fils à fouiller les bois, et il a vu le vampire boire le sang d’un sanglier ! Il m’a bien décrit le monstre, peau blanche, cheveux noirs, crocs et un anneau d’or à l’index gauche. Mon fils s’est caché et a vu le vampire partir vers la maison abandonnée ! A mon avis, c’est là qu’il se terre. »

- « Une maison abandonnée, voilà qui écourte mes recherches. Mais pourquoi est-elle abandonnée ?»

- « Un vieil ermite y habitait, il est mort voici deux ans, il a laissé sa maison en piteux état, personne n’en a voulu. Quand agirez-vous ?»

- « Dès cette nuit ! Le jour, il a dû prévoir qu’on vienne le chercher, mais la nuit, quand il chasse… Rester bien à l’abri et laisser au moins une bête ou deux à sa portée, faite comme si vous le surveiller. Bref il ne doit se douter de rien. Une fois rentré chez lui, je frapperai."

- « Et bien, voilà un plan audacieux ! Mais vous pouvez compter sur nous, si je suis le seul au courant de vos plans, les villageois ne pourront qu'être plus naturel. Je vais préparer une chambre pour vous, vous devez dormir maintenant pour tenir éveiller la nuit. »

- « Merci à vous vénérable. »

Après m’avoir donné un plan, le vieil homme me conduis dans la chambre où je commence déjà à me reposer. Puis Jean viens me réveiller, l’heure de la chasse a sonné. Heureusement j’avais dormis tout habillé pour pouvoir gagner du temps. Une fois devant la porte, Jean me pointe du doigt la direction de la cabane. Je remercie le vieil homme de la tête et m’engage dans les bois au pas de course. La lune est brillante et pas un nuage. En quelques minutes je vois la cabane en piteux état, les fenêtres sont condamnées et la porte est ouverte. Les genoux pliés et sans ralentir, je fonce vers la maison, légèrement caché par les hautes herbes et allant d’arbre en arbre. Je m’approche de l’entrée et en franchi le seuil. Mais je ne rends compte que j’ai oublié de vérifier si l’entrée était piégée ! Heureusement, il ne s’est rien passé et personne dans le bâtiment…

Aurais-je deviné d’instinct ? Peut-être… Mais la prochaine fois je serais plus prudent. J’observe le repaire du vampire… Contre tout attente, pas d’objet maléfique, ni de scène d’épouvante, juste un lit, les reste d’une cheminé et une table avec un tabouret, en revanche il y a beaucoup de livres, de parchemins et des flacons dont certains sont remplis de liquide de différentes couleurs dont plusieurs nuances de rouge… sans oublier la marmite dans la cheminée Que fait-il ici ? Un poison ? Pire ? J’écarte ces questions et remet la porte à sa position avant de me cacher sur le mur de gauche, coté où la porte me cachera. Je dégaine mon épée et attends.

J’entends des bruits, des pas et branches qui craquent ! Le vampire ? J’attends tout en étant sur mes gardes. La porte bouge et se referme brutalement sans que la personne ne se retourne. Je l’examine de dos alors qu’il allume une bougie : cheveux noires et courts, oreilles pointues et surtout, l’anneau au doigt et les mains pleines de sang. Pas de doute, c’est lui, c’est le vampire ! Je m’approche doucement pour être à portée sans qu’il ne se méfie. Le plancher grince ! Ce n’est pas vrai ! Tant pis, je fais une attaque directe. Il esquive sur la gauche à temps et fait un bond vers la droite tout en se tournant vers moi, mon attaque a fait tomber ma capuche. Je me remets en garde tandis qu’il dégaine son épée courte. Il me fixe de ses yeux étranges pourpres, il avait l’air intrigué et à la fois méfiant. Il prend la parole.

-« En voilà des yeux bien étranges pour un soldat de Dhiosas. Es-tu humain au moins ? »

- « Bien sûr que je suis humain, Je suis Thibault, je suis victime d’un sort très ancien qui m’a enlevé mes souvenirs. »

-« Aaaah ! Oui, j’en ai entendus parler. Très intéressant. Moi c’est Kal’ran, je suis alchimiste. Je suppose que tu veux me tuer lentement ? »

- « Non, je vais te tuer, mais avec le moins de souffrance possible. L’ordre de Dhiosas n’est pas aussi cruel et barbare que ton peuple ! »

- « Oui bien sur… vois comment mon antre est maléfique ! Enfin, finissons-en. En garde Thibault ! »
 
Je donne un coup horizontal de droite à gauche. Il pare rapidement le coup mais j’enchaine cette fois de gauche à droite, il l’évite ! Il donne un coup vertical vers ma tête, je mets ma lame au-dessus de ma tête horizontalement et bloque le coup. Ensuite il me saisit de son autre main par le col. Je réagis de suite, en donnant un coup de poings dans son ventre pour le faire lâcher prise avant de le faire reculer d’un coup de pieds ! Il recule de quelques pas. Il charge puis saute et passe au-dessus de moi, je fais volte-face et fait un bond en arrière pour esquiver le coup de lame. Une fine ligne rouge apparait sur ma joue gauche.

Je dois faire attention, je dois finir ce combat au plus vite ! Les coups s’échangent depuis un moment. Puis il fait une attaque en diagonal, j’esquive en me penchant en arrière et contre-attaque, nos lames forment une croix et nos visages sont proches. Ma lame est plus lourde mais Kal’ran a plus de force. Je donne alors un violent coup de tête qui le fait reculer. Il donne une attaque verticale mais je saisis son poigné avec ma main gauche. J’allais donner le coup grâce, mais Kal’ran donne lui aussi coup de poings plutôt fort au ventre. Je recule de plusieurs pas, je suis à bonne distance pour charger. Je charge, lui aussi et au dernier moment, je m’abaisse pour éviter l’attaque et le soulève pour le renverser ! Je fais volte-face et l’empale avant qu’il ne se relève. Le sang s’échappe de son estomac… j’ai touché sa colonne vertébrale, c’est fini. Je me mets à genoux, le vampire respire lourdement.

- « Je ne peux plus bouger. Je suis à ta merci… maintenant, tu vas prendre ton trophée… qu’est-ce que ce sera ? Mon œil, mes canines ou mes oreilles ? »

- « Un villageois t’a vu et à remarquer ton anneau, elle suffira comme preuve. Ensuite je dirai aux villageois de brûler cette maison. Un moyen de sureté et des funérailles dignes. N’aie crainte, tu ne bruleras pas vif, tu seras mort avant. »

- « Merci pour me traiter comme une personne, même si c’est par devoir. Cela te donne de l’honneur. »

- « Alors remercie moi en me disant ce que tu faisais avec ces fioles… »

- « Je faisais des recherches sur la création d’un produit qui pourrait remplacer le sang humain et permettre de mettre fin au danger que nous représentons…. »

- « Tu mens ! C’est surement du poison ou pire ! Ta race ne peut se passer du sang humain et n'en a point envie, c’est pour cela que je suis venu, tu étais une menace pour ce village et ses habitants ! C’était mon devoir de les protéger ! »

- « Combien d’humains sont morts par ma faute ? »

- « Aucun seulement du… »

 – « Du bétail, d’accord c’était voler aux gens, d’accord notre race a besoin de sang pour vivre, mais est-ce une hérésie de tuer des bêtes pour se nourrir ? Comme vous pour leurs viandes ? »

- « Je……. »

- « Oh, tu doutes, tes yeux ne mentent pas ! Tu remets les paroles de ton peuple en cause, nous sommes pareils. »

- « NE N’INSULTE PAS ! Nous ne sommes pas pareils, vampire ! »

- « Qui sait ? Mais avec ma mort, les miens auront une nouvelle raison pour chasser les humains… »

- « J’agis au nom de Dhiosas et pour le bien de tous. »

- « Tu agis…. Aux ordres d’hommes manipulateurs…. Et pour le bien de leurs caprices…………. »

Kal’ran rends son dernier souffle et ferme les yeux… Il est mort… du moins pour le moment, je prends son anneau, rengaine mon épée et remet ma capuche avant de quitter ce lieu. Je n’arrêtais pas de penser à ses mots durant ma marche vers le village. Kal’ran était-il réellement honnête ? Cherchait-il vraiment à rapprocher nos deux races ? Bon, dans ce sens il a commis le crime de vol de bétail mais on ne tue pas pour ça. Aussi, à aucun moment, il n’a cherché à me mordre… Je dois en parler à Dearane, il saura quoi me dire. J’arrive au village, Jean et plusieurs villageois avec des torches sont au centre, ils m’attendent. Je m’approche de son fils et montre l’anneau.
 
- « Père, c’est bien l’anneau que j’ai vu au doigt du vampire ! Il l’a réussi ! »

Jean semble impressionné- « Aussi rapidement… Merci monseigneur, merci ! Grace à votre célérité, personne n’a été victime de ce monstre. Nous avons eu juste la peur qu’il nous a donnée en volant nos bêtes. »

Je lui réponds- « Ce n’est rien vénérable, je n’ai fait que ce qui me paraissait juste et ce que Dhiosas a souhaité que je fasse. Je pars sur le champ, l’ordre doit connaitre la nouvelle au plus vite. »

- « Votre monture est déjà prête. Au revoir messire, et encore merci pour tout ! »

- « Oh, un détail important. » Je monte sur mon alezan. « Puisque vous avez vos torches, allez à la maison en ruines et boutez le feu. Il faut être sûr que le vampire ne revienne pas par ses sorcelleries ! Et quoi qu’il arrive, n’entrez pas dans la maison. »

- « Très bien messire. Nous allons le faire, pour vous et pour que la sécurité de mon village soit à nouveau sûr et certaine. »

J’acquiesce de la tête, fait demi-tour et galope vers le bastion. Tous ces gens… tous ces visages soulagés et heureux. Si le vampire avait menti, qu’est ce qui aurais pu arriver ? J’ai sauvé ces gens ou ai-je tué un innocent qui allait en sauver beaucoup plus avec ses recherches ? L’aube pointe mais malgré cela, je n’ai plus la notion de temps, toute la route me semble soudainement plus courte. Une fois le bastion en vue, le ciel est déjà bleu. Je ralentis ma monture et hôte ma capuche. Une fois la porte passée, je descends de ma monture, enlève ma cape et me dirige vers les quartiers de Dearane. La porte est ouverte, je vois dans la chambre, plus grande et plus meublée que la mienne, mon maitre derrière une table où une dague repose.

- « Ah, tu es en vie ! Tu as donc réussi ! »

- « Oui, le vampire n’est plus et les villageois ont dû déjà mis le feu a son repaire et avec lui son corps. »

- « Bien tu as fait le bien aujourd’hui, et très rapidement. Tes tactiques sont rapides et efficaces, du moins lorsque tu es seul. Gérer un groupe est une tâche plus ardue, surtout si on ajoute le but de vaincre une armée. »

- « Je comprends, je ne dois pas me reposer sur mes exploits et continuer de m’entrainer… Mais je me demande si je n’ai pas fait une erreur… »

- « Que veux-tu dire ? »

- « Kal’ran, le vampire, était un alchimiste et disait qu’il faisait des recherches pour pouvoirs ne plus dépendre du sang… en particulier du sang humain. De plus, seul des bêtes ont été sa nourriture… et enfin, durant le combat, en cas moment, il a essayé de me mordre… Je suis assez troublé… »

- « Manipulation, fourberie, tromperie. Telles sont les armes des vampires et des autres créatures du mal. Il t’a mentit pour que tu doutes de nous et te détournes de la lumière. Il s’est pris aux bêtes dans le but de d’abord rester anonyme, puis une fois découverts, faire croire à la population, avec l’aide du temps, qu’il n’était pas dangereux. »

- « Un peuple endormi… une tentative de cacher ses intentions. J’y vois plus claire. Je suis désolé maitre, je n’aurais jamais dû douter de nous… »

- « Non Thibault, tu as bien fait de te confier à moi ! Tu es encore jeune dans ce monde, tu as encore beaucoup à apprendre. En te confiant, tu me permets de t’aider à te guider vers la vérité. Quoi qu’il en soit, tu as atteint le grade de vétéran et tu gagnes cette dague. Prends-la et va te reposer, tu l'as bien mérité. »

Je prends la dague et m’incline avant de sortir. Je me sens soulagé. Dearane m’a éclairé. Mais pourtant ce vampire paraissait si franc, c’est surement là le danger de son pouvoir de tromperie. Soudain je vois Roland dos contre le mur, les bras croisés, il parle avec le sourire

- « La vérité dépends avant tout du point de vue, vétéran. »

- « Tu nous as entendus ? »

- « Oui, et je suis à la fois d’accord et pas d’accord avec Dearane. »

- « Comment cela ? »

- « Et bien, je suis assez d’accord pour ce qui est de la méfiance. Tout le monde ne dit pas la vérité toute leur vie, même en étant sur le point mourir. Mais chaque race a son libre arbitre, même les vampires. Pourquoi ton vampire n’aurait-il pas essayer ses recherches en fin de compte ? Ne pouvait-il pas épargner les hommes du village par choix ? »

- « Tu penses qu’il disait la vérité ? »

- « Je ne sais pas, une telle recherche… pourquoi choisir alors une cabane miteuse ? Ça ne colle pas vraiment…. »

- « Peut être… peut être que les vampires aussi ont leurs propres hérétiques…. Mais du coup, que penser ? Qu’ai-je fait ? Le bien ou le mal ? »

- « Le bien, le mal, difficile de les séparer ces deux là ! Dans ce cas, suis ton instinct, il ne te mentira pas. »

- « Il me dit… Que je ne pouvais pas me permettre de risquer la vie de ces villageois juste en me basant sur des paroles… et que… même si les vampires ne nous chassaient plus pour se nourrir, il y aura toujours des morts provoqués par d’autres créatures ou même des hommes. »

- « Bien vu ! Allez viens, on va boire un coup pour ta promotion. En plus avec l’efficacité dont tu as fait preuve, je suis sûr que tu seras sergent sous peu.»
 
Je suis Roland, son avis est différent de Dearane, plus confus mais il permet, comme Dearane, le doute. « La vérité dépends du point de vue » mais alors Qui dit vrai, qui ment ? Peut-être que le mensonge se trouve dans la vérité de la personne… J’ai encore beaucoup à apprendre.



http://thiodar.wifeo.com/chapitre-5.php



Créer un site
Créer un site