XXXVII. En compagnie d'un barde
 
 
Pendant deux semaines, je me suis remis de mes blessures et entrainer avec les orcs sur des jeux de stratégie, comme les échecs pour améliorer ma capacité d’adaptation et mon sens tactique. Et oui, la compétence martial des orcs est d’être polyvalent, d’apprendre a manier chaque type d’armes. En d’autres termes, j’ai déjà appris leurs façons de se battre. Alors, Aral’ok, le chef de la ville, joue avec moi. Ces jeux sont courants chez les orcs, pour entretenir un esprit vif et précis. Aujourd’hui, alors que le soir approche, je marche aux cotés du chef et discute tranquillement de mon départ.

-« Ainsi, tu nous quittes aujourd’hui ? »

-« Oui Aral’ok, je vous remercie pour votre aide et vos leçons, mais je dois poursuivre mon voyage et rejoindre Tolwasso. »

-« C’est vrai que la caravane va partir pour la nation humaine… Tu peux faire confiance au chef de la caravane, c’est un barde demi ange un peu excentrique mais fort attachant. »

-« Excentrique ?»

-« Et bien, en plus de son luth de métal, avec des pierres enchantés pour que ça puisse produire un bon son. Cet homme se proclame magicien de l’amour. »

-« J’ai jamais vu une telle magie. »

-« Pas étonnant, dans le sens où ça n’existe pas…. »

-« J’ai hâte de voir cet homme. »

-« Dit moi, avant que tu ne partes, que penses tu de nos motivations au sujet de l’empire ? »

-« C’est plus qu’une question de confiance ou d’honneur. Si l’empire conquis tout le continent, il sera le seul client a votre disposition. »

-« En quoi est ce un problème ?»

-« A quoi bon être mercenaire sans obligation de loyauté, si on ne peux plus choisir son client ?»

-« Oui, nous voyons la situation beaucoup plus loin. Ici, nous sommes libres de choisir les hommes, les nains, les anges, les elfes et tous les autres peuples. Nous combattons pour la liberté du métier. Si l’empire s’écroule, il nous restera beaucoup d’autres clients. Nous nous opposons, à notre façon a l’empereur. Tiens prends ça, il faisait autrefois partie de mon équipement quand j’étais jeune et insouciant. Assortis a tes avant bras en plus.»

Je prends l’épaulette de cuir noir et équipe mon épaule droite. Enuiste je met les jambieres de cuir noir. Je fais quelques mouvements pour m’habituer et m’adresse au chef orc en souriant.
 
-« Merci beaucoup Aral’ok, j’en prendrais grand soin.  Au revoir mon ami. »

-« Va dans l’honneur, garde ton esprit ouvert et humble. »
 
Je le salue et pars rejoindre mes amis. Tous rassemblé près de la caravane où le fameux chef fait son entrée, jouer quelques notes, l’air fier. Il a les cheveux bruns et une barbe de trois jours. Ses yeux brillant trahissent ses origines moitié ange. Il porte son luth de métal, un chapeau avec une longue plume blanche, un pantalon bleu, une chemise blanche et surtout un long manteau rouge vif. Tout joyeux il s’exclame haut et fort.
 
-« Bonsoir, je suis Baobus Léïnonnus. Ha !Ha ! Et bienvenu, bienvenu dans cette caravane allant vers les villages de Tolwasso !»

-« Euh… Bonsoir, Je suis Thiodar et voici…. »

-« Je sais qui vous êtes, tout Drael’strom n’entends parlez que de vous dernièrement. Et mon rôle de chef de caravane eqt aussi de répandre la nouvelle, comme celle où Avonn est mort de la main de Thiodar et de lui seul. »

Kelvir soupire-« Et bien puisque les présentations sont abrégées, mettons nous en route sur le champ.»

Taedar l'encourage-« En effet, grimpe Thiodar, les chansons de notre barde pourrait me motivé le long du chemin. »
 
 Je souris a mon ami tanmar et monte pour suivre le mouvement. La caravane démarre lentement. Le voyage commence tandis que je remémore mon parcours… Après cette nation, je rentre a Arashann avant de finir mon objectif… après tout ce temps, ça me fait de bien d’avoir à l’idée que je rentrerai chez moi. Pas auprès de mes semblables, ni auprès de mes maitres ou mentors, mais chez moi. Durant ma réflexion, j’entends Baobus et Kelvir discuter tandis que nous passons par des bois.
 
-« Vous êtes plus futé que vous en avez l’air, alors pourquoi prétendre a cette magie de l’amour ?»

-« Parce que c’est la vérité, la musique est l’âme de chaque culture et elle transmet nos sentiments les plus profonds. Et l’amour, n’est ce pas la plus belle des magies ? Deux êtres qui se rencontrent et qui s’aiment, un père veillant sur son enfant, deux sœurs unis, l’amour est une magie commune mais qui fais de nous des êtres vivants et non de simple animaux. »

-« Je comprends mieux, n’empêche que nous ne savez pas lancer de sort qui soit propre a l’amour.»

-« Faux messire Kelvir, c’est dans les talents de barde que j’exerce ma magie de l’amour ! Qui crée l’ambiance dans une sortie romantique, qui réchauffe le cœur le plus froid par la chanson, qui crée des étoiles dans les yeux des gens. C’est une magie plus belle que vos boules de neiges ! »

-« Pour quelqu’un soi disant artiste, tu es plutôt aveugle. C’est tout un art la maitriser des arcanes et…»

Soudain des bandits surgit pour nous attaquer, je m’apprête a sortir Izural, mais Baobus fait stop de la main et descend de sa monture. Il s’adresse aux ennemis.

-« Je ne dirais qu’une fois, repartez sans faire d’histoire et tout se passera bien. Rester et je m’occupe seul de vous tous ! »

Les bandits rient de bon cœur et l’un d’eux s’approche du semi change, mais ce dernier lance une sphère de pierre en plein visage en jouant des notes. Le seconde s’adapte et charge vers le barde avant qu’il ne puisse jouer d’autres notes. Mais Baobus esquive le coup et frappe avec son luth comme si c’était une massue, le choc provoque une explosion de feu. On dirait qu’il choisit ses enchantements avec soin et ça explique pourquoi avoir fait un luth en métal. Il fait quelques pas vers un 3em bandit tout en reprenant ses notes et dis en souriant.
 
-« Pauvres ignorants, si ne pouvez me battre, comment espérez faire face aux héros qui ont fait fuir les mercenaires, mis a jour un complot énorme et tuer le vampire Avonn ? A présent, subissez comme pénitence, le grand pouvoir de l’amour. »

La barde joue quelques notes de manière énergétique et crie tandis qu’un sort de foudre frappe le bandit devant lui. Pour cette fois ci, ne sommes très utile on dirait.
 
-« De l’amooouuur ! »
 
Les autres bandits prennent la fuite, Baobus remonte sur son cheval et en faisant le fier. Nous avons repris notre route pendant deux heures avant de faire une halte hors des bois. La caravane s’installe tranquillement et les gens discutent, quant a moi, je m’isole pour mettre a jour mon troisième journal, inspiré et motivé par les étoiles. Ecrivant les dernières lignes, je sens une présence s’installer a coté de moi.
 
-"Je ne te déranges pas?"

-"Non Amalia, je viens de finir."

-"Tu sais, si tu oublie tout de nouveau, on est là."

-"Avant aussi j'avais des proches, et je les tous perdus d'un coup..."

-"Mais maintenant, que tu deviens connus, tout Drael'strom sera là pour t'aider."

-"C'est vrai, mais c'est pour une autre raison que j'écris des mémoires. Pour ne jamais oublier d'où je viens et ce que j'ai été."

Je pose mon journal et lève la tête, a contempler les étoiles.

-"Elles sont magnifiques... Et parmi elles, Doral, mon monde d'origine est là quelque part... Et ceux que j'ai laissé derrière moi."

-"Je sais que tu as fait une croix sur tout ça. Mais d'après toi, que deviennent ils?"

-"le domestique François doit toujours servir le bastion avec patience, bonté et humilité, tout en s'occupant de petits animaux. Mon compagnon d'arme Roland doit continuer de se battre tout en faisant taire ses doutes vis a vis de l'ordre. Mon ancien maitre Dearane doit poursuivre la formation d'autres apprentis et vanter les mérites du sacrifice de soi et de la camaraderie. Renault surveille son petit frère Lucien, pour qu'il devienne un bon paladin. William et Guillaume doivent continuer ce qu'ils font depuis toujours. Surtout William, qui cache ses origines elfiques...."

-"Ils te manquent?"

-"Même si je ne regrette pas de quitter cette vie, ils me manquent oui. L'ordre avait beau être sur une pente fanatique, ils m'ont accepté et approuver mes actes. Mais c'est surtout Roland et François qui me manque le plus, c'étaient mes seuls amis. Mais je n'ai aucun regret, je suis vraiment heureux de vous avoir tous rencontrés."

-"Tu sais.... moi aussi je suis contente que je sois venue dans ce monde et t'avoir rencontré. Et si je paraissais dure la première fois, c'était surtout pour t'aider a accepter ta nouvelle condition."

-"Je le sais, et l'autre fois aussi, tu avais simplement eu peur pour moi."
 
Je tourne la tête vers elle. Elle proche de moi, en paix, belle... Nos mains se frôlent légèrement... La brise est fraiche, ses longs cheveux flottent... La musique douce réchauffe l'atmosphère... La musique? Je me retourne la tête et découvre Lëinonus jouant de son luth et chantant les mérites de l'amour. Je me mets à rire avec Amalia.

-"Vu que je suis de bonne humeur, je te laisse dix secondes pour partir avant que je teste le pouvoir de la colère sur celui de l'amour."
 
Baobus s'en va dans le rire et la bonne humeur. Une ambiance gâchée, mais pas la soirée. Quelque part, je me sentais rassuré. Comme le sentiment d'avoir une chance de connaitre soit que ce je n'ai jamais connus, soit que j'ai oublié. Nous continuons de parler de nos vies, du passé et du futur, sous le regard des étoiles et milliers d'autres mondes.


http://thiodar.wifeo.com/chapitre-37-justice-et-vengeance.php
 



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