XXXIV. Leçons et confessions
 
 
Les événements se sont vite enchainés : l’adoption, les arrestations, les aveux des moins téméraires… Avec le livre entre les mains du roi, la confrérie des rédempteurs chute comme des dominos, et l’écho de cet événement ne va pas seulement calmer les hostilités entre les royaumes, mais aussi rappeler que l’empire est la vraie menace.

Pendant ce temps, nous nous rendions à la capitale de Moyadil, mais compte tenus des circonstances, nous nous sommes séparés pour prendre des routes différentes, Kalissor est avec Amalia. Six jours après l’épisode dans les égouts, je suis arrivé dans la ville de Ang’horo. Après Dravod, c’est là qu’on a le meilleur centre de formation dans les armes a distance. Je vais pouvoir en profiter pour commencer mon entrainement. Laissant Taedar libre en dehors de l’écurie, je me rends dans une auberge pour passer la nuit avant de demander un cours.

Le lendemain matin, je me rends dans l’archerie. L’homme qui forme les soldats, m’accueil chaleureusement et me conduit a l’aire d’entrainement. Il me tend un arc et me montre la position à tenir. Je l’imite et prend une flèche, je tends la corde et relâche. La flèche touche la cible, pas mal…. Je prends une autre flèche et recommence, mais la cible bouge soudainement et je la rate. Le formateur rigole et me dit…
 
-« L’ennemi n’a pas la politesse de rester en place. Il faut anticiper les mouvements de l’ennemi pour l’empêcher d’éviter la flèche. Allez y, retenter votre coup, prenez votre temps.»

Je recommence et reste concentré… je lâche la corde, mais rate la cible de peu. Je recommence encore, et réussit un peu de chose prés. Je retente une dernière fois et respire un grand coup… Anticiper… anticiper et vlan ! Je l’ai eu enfin.
 
-«Bien joué, mais l’adversaire peut s’approcher et ne te laisser que peu de temps. Avec de la pratique, vous apprendrez a tirer plus vite tout en restant précis. Je vous laisse vous exercer encore, venez me voir quand vous voudrez essayez d’autres armes. »
 
Je hoche de la tête et continue mon initiation. Il à raison, l’ennemi ne me laissera pas le temps de bien viser. Durant l’entrainement, je me rappel qu’Aymerix compte s’acheter des couteaux de lancé et des étoiles de combats et qu’il doit surement s’entrainer lui aussi pour parfaire son habilité.

Je finis par ne plus avoir de flèches, je vais donc revoir l’entraineur. Il me montre une arbalète, il m’explique que cette arme est efficace sur les courtes distances et que le carreau est très mortel, même pour les gens équipés d’une lourde armure. Les seuls défauts est qu’il faut le recharger et par conséquent, il est plus lent que l’arc et qu’en raison de son poids, il est plus encombrant que l’arc, mais ils ont, d’après lui créer des arbalètes plus petites et qui se rechargent facilement, mais la puissance s'en retrouve diminuée. Il me montre comment on recharge puis m’explique les différences entre l’arc court et l’arc long, je le savais déjà mais il a l'air fier de si bien m’expliquer que je n’ose pas l’interrompre.

Il enchaine avec des couteaux de lancer, qui sont, a la différence des dagues, mieux équilibrés et plus léger pour pouvoir en transporter plusieurs mais aussi pour un lancer rapide et plus sur. Les étoiles de combats eux, sont un plus délicats a tenir mais elles ont un équilibre parfait et surtout une garantie que l’arme touche la cible du coté de la lame. La sarbacane, l’arme qu’Aymerix avait utilisé, a une portée très courte et les fléchettes ne sont pas efficaces, sauf en y mettant un poison et il est discret et simple a manier. Les hachettes de lancer sont du même type de que les couteaux, mais elles sont efficaces qu’a courtes distances et convienne plus aux guerriers qui veut attaquer a distance rapidement et sans prendre le temps de réfléchir.

Il termine l’explication avec le javelot, une lance assez petite est légère. Il est possible d’en prendre plusieurs, cette arme demande de la force et de la précision, mais elle est assez efficace et marche bien pour les guerriers combattant en formation. Je demande d’essayer chaque type d’arme, il est d’accord et me laisse faire. Je teste par ordre de sa présentation, pendant  cependant, une femme rousse, avec une cicatrice sur le joue arrive et s’entraine a côté de moi.

Après un petit moment, je termine enfin avec le javelot. Je prends l’arme et me met en position… Je me concentre, puis je me tourne vers la femme qui fait de même pour tirer une flèche, je lance en premier une sphère de lumière pour l’empêcher de tirer puis lance le javelot qui se plante dans le corps de la femme. Je me tourne ensuite vers le maitre archer, hébété.

-« Cette femme s’appelait bien Catherine Maral ?»

-« Oui, elle était soldat et tout le monde l’aimait. Mais comment ? Et pourquoi vous l’avez... ? Et pourquoi elle a... ?»

-« Je suis désolé, je voulais viser la jambe pour la neutraliser. Pour l’explication, Catherine faisait partie des traitres qui conspirait avec l’empire. Tenez voici la preuve que je suis envoyé par le roi Féryne pour l’arrêter. Il vous sera utile pour les gardes.»

Il prend le parchemin et le lit. –«La fameuse conspiration que le roi a percé a jour ? Je ne pensais pas qu’elle se serait entendue jusqu’ici. Combien d’autres de mes hommes sont… »

-« Juste elle, et sa famille n‘en savait rien. La conspiration comptait sur elle pour recruter parmi les soldats et habitants. Voir de commander en cas de besoin. Je suis sincèrement désolé que cela se  soit produit devant vous.»

-« Non, ne le soyez pas. Oui c’est horrible, surtout après l’avoir connue si longtemps… Mais elle a trahi Moyadil et surtout elle allait vous tuer… Mais je n’arrive pas a comprendre pourquoi ?»

-« J’ignore aussi ses motivations et on ne le saura jamais… Peut être qu’elle n’était pas si méchante au bout du compte. Je vais vous laisser a présent, je reviendrais bientôt pour poursuivre mon entrainement pendant quelques jours.»

-« Vous serez toujours le bienvenu paladin. Je vais m’occuper de la suite ici.»

-«Merci »

-« De quoi ?»

-« De m’avoir appelé Paladin au lien de vampire ou étranger. »
 
Je m’en vais en le laissant se charger du reste. Je suis sincère, j’ai vraiment apprécié le fait d’être de nouveau appeler par paladin. C’est aussi un signe que j’ai réussit mon objectif et cette fois, c’était la chance qui m’a aider. La chance que la mission d’Amalia nous mène a ce complot et que le roi était là en personne pour témoigner de notre route.

Explorant la ville et discutant avec les passants, j’arrive finalement devant la cathédrale de la ville. D’après ce que j’ai compris, il vénère le dieu Homalgo, le dieu la clairvoyance, celui qui offre a ses croyants la vision correcte pour viser avec un arc ou voir la vérité. Ce sont les principes de ce dieu qui font que les habitants juge les étrangers selon les actes.

J’entre dans la cathédrale pour l’évêque Achille donne sa messe. Discrètement et silencieusement, je prends place et écoute. Il parle de la clairvoyance que les conspirateurs ont perdue en ce détournant de la voie d’Homalgo et que leurs mensonges ont faillit détourner le peuple de cette voie. Il fallait prier pour remercier Homalgo d’avoir confié au roi la vision juste et claire qui l’a permit de sauver le pays. Le sermon est fini, les gens partent dans le calme, les lieux vident, je m’avance et m’adresse a l’évêque.
 
-« Quel honneur de vous recevoir mon fils. La parole d’Homalgo vous a-t-elle touchée ?»

-« Peut être mon père, mais en tout cas, elle vous a atteint. Votre sermon semble très différent de ce que les villageois on entendus. »

-« La trahison de nos semblables ont touché le cœur de ses gens, ils doivent garder confiance en eux, en la force de Moyadil.»

-« Ceux qui se sont perdus en chemin, n’est ce pas ?»

-« Oui, mais ils voulaient juste restaurer la puissance de notre pays. Ils souhaitaient juste élever les hommes a leurs rangs légitimes, au plus près de dieu.»

-« Le dieu Homalgo, ou le dieu Shaktor ? »

-« Alors tu le sais… n’est ce pas ? »

-« Le livre de votre grand maitre est très complet, et certains des votre sont prêt de vous mettre beaucoup de pêchés sur le dos pour alléger leurs peines. »

-« Je vois… Ils n’étaient pas encore prêts alors. Mais je reste sincère, notre cause est juste. Si nous cessions de nous battre et acceptons l’aide de Shaktor, nous serions a notre apogée.»

-« En acceptant son aide ou sa domination? Et quelle promesse a été faite pour que vous soyez l’égal de Morlaxine ? Vous serez a peine les égaux des démons et des vampires. »

-« Les humains ne sont pas au dessus des créatures divines. Et la vérité est que trop de sang a coulé dans cette guerre sans fin. »

-« Une guerre qui vise juste a protéger le royaume contre l’empire. Pourquoi l’empire ne pourrait pas laisser ces hommes en paix ? »

-« Parce que nous sommes ignorants et faibles. Nous nous battons dans l’arrogance de croire que nous pouvons nous débrouiller seul. Il faut parfois forcer la main pour le bien de tous.»

-« Donc pour cesser les morts dans cette guerre, vous créez des tensions entre les royaumes pour que d’autres personnes meurt dans une nouvelle guerre qui coutera la vie a encore plus d’innocent ? »

-« Je… j’aime mon peuple, je l’ai fait pour eux… »

-« Je comprend mon père, mais avez-vous au moins pris le temps de les écouter eux plutôt que vos seules convictions ? Le bonheur simple mais sincère des habitants n’est il pas au dessus des toutes puissances ?»

-« Leur bonheur, en quelque chose de si simple… mais oui… Homalgo, mais qu’ai-je fait ? Ai-je fait le bien ? Ai-je fait le mal ?»

-« Je n’ai hélas pas la réponse unique. Mais je sais que vous pouvais encore vous racheter. Les gardes sont au courant pour vous, rendez vous et aidez votre roi. »

-« D’accord, mais alors répondez moi : croyez vivre de la bonne façon ? »

-« Moi ? Je ne fais que parcourir le continent pour prouver ma valeur a tous. Je ne fais que vivre ma vie tout simplement. Je crois en ce que je fais, je ne cherche pas plus loin que ça. Je ne veux pas non plus batir un monde meilleur, ou idéal... Car ce serait de l'égoisme... chacun a sa vision un beau monde et par conséquent, si je réclame vouloir un nouveau monde, ce serait pour moi... juste pour moi et quelques personnes partageant ma vision.»

-« Je vois… merci paladin et adieu.»

L’évêque sort de la cathédrale et suit les gardes. Ma tâche est achevé, les deux traitres d’ Ang’horo sont neutralisés. Je regarde la statue du dieu de la clairvoyance. Croire en ce que je fais hein ? C’est pourtant vrai, car mes actes, c’est moi qui les ai décidés, sans aucune pression ou ordre obscures d’une autre personne. Les habitants vont avoir besoin de temps pour s’en remettre, la trahison d’un évêque et de leur soldat favori doit être dur… Quant a moi, je vais faire comme prévus, rester un peu plus longtemps, le temps de parfaire ma formation et que cette affaire se calme un peu.



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