XXXV. Reconnaissance royale
 
 
J’ai suivis l’entrainement durant trois semaines intensives a Ang’horo, avant de reprendre ma route. Les choses se sont enfin calmées, les arrestations ont pris fin ainsi que les procès, les autres nations en ont aussi terminé. La calme est revenue et plus que jamais la confiance règne entre les trois nations humaines. L’empire a tenté en vain un coup d’avance en détruisant ses opposants de l’intérieur.

Après deux jours de route, j’arrive enfin a Dravod, la capitale de Moyadil et le lieu de rendez vous avec le roi. Je rejoints mes amis, sauf Amalia, qui d’après Kalissor est déjà au palais pour parler avec un émissaire d’Arashann pour son rapport. Nous marchons ensemble, tandis que les habitants nous regardent avec fascination et sourire. Nous arrivons devant les murs entourant le palais, les gardes nous ouvrent les portes sans hésiter. Dans la cours externe, les soldats sont au garde a vous, en rangs formant un couloir vers les portes du palais.

Enfin devant les portes de la salle du trône, nous découvrons en traversant le conseil qui nous applaudit a notre arrivé. A quelques distances du trône, nous nous mettons à genoux, la tête baissée. Le roi nous demande, a moi et a Aymerix de s’approcher, nous avançons de quelques pas et écoute ses paroles.

-«Enchantez de vous revoir mes amis, je me dois de vous remercier en tant que Roi. Votre aide nous a été fort précieuse. La confrérie des rédempteurs est neutralisée et nous avons pu tourner la tentative a notre avantage. Grace aux idées du conseil et a la coopération de certains nobles traitres. Nous avons fait croire à l’ennemi que la confrérie avait anticipé leur chute et créer une cellule d’urgence. Du coup, plusieurs de nos hommes se sont fait passé pour les traitres conduisant l’empire vers les failles de nos défenses. Aucun ennemi n’a survécus aux embuscades. L’empire ne peut plus attaquer notre pays avant un moment. »

-« Cette victoire est la votre sire, nous n’avons fait que vous aider par hasard. »

-« Oui, mais c’est l’intention qui compte. Après tout, rien ne vous obligeait a aller si loin pour Moyadil.  Je sais que ce que vous avez fait tous, mais c’est a vous deux que je tiens remercier en particulier, toi Thiodar parce que tu souhaites faire tes preuves et toi Aymerix parce que tu n’as sauvé la vie, mais aussi parce que nous êtes de la race des impériaux. Et c’est pour cela que je vous offre ces présents. Pour rendre hommage a votre victoire sur vos sombres héritages.»

Des serviteurs arrivent près de nous, nous invitant a prendre les objets qu’ils nous tendent.
 
-« Pour toi Aymerix, je te confie des couteaux de lancer et étoiles de combats de qualités. Leurs gravures est signe que tu as aux yeux de Moyadil l’équivalent des nobles de notre cour.»

-« Je n’ai jamais voulus devenir un noble, mais je ne refuse jamais le cadeau d’un roi. »

-« Pour toi Thiodar, voici des avant bras noirs de cuir noir, c’est objet sont le symbole de la reconnaissance que  tu cherchais dans ce royaume. »

-« Cela veut donc dire que j’ai prouvé ma valeur a vos yeux ?»

-« Pas seulement toi et Aymerix. Moi, roi Mathieu Féryne, ainsi que le conseil de Moyadil, déclarons les aventuriers Thiodar, Aymerix, Mathius, Kelvir et Kalissor, grands amis et alliés respectables de Moyadil. Pour toujours, vos noms seront cités dans cette partie de l’histoire et le peuple répandra sur tout Drael’strom vos valeurs et vos exploits. Et nous vous invitons à un repas organisé en l’honneur de notre victoire. »
 
Le conseil nous applaudit et nous félicite a haute voix. Ça fait vraiment du bien… parce qu’on me félicite pour être tel que je suis et pour ce que je fais. Je remarque qu’Aymerix a la même sensation. Il est un héro aux yeux d’un autre peuple humain…  Nous nous relevons et prenons les objets. Je savais que les trois autres auront de l’or en récompense. Il faut penser a tout le monde, sinon c’est injuste. Cette réflexion me fait je penser a un détail importante,  je m’adresse poliment au roi sans attendre.

-« Grand merci  roi Féryne, mais et pour Amalia ? »

-« L’ange et son peuple nous a toujours aidés et n’a plus rien a prouver. Mais il est vrai qu’il est injuste de ne pas remercier son aide. Que proposes-tu ? »

-« J’ai peut être une idée pour compenser son absence dans cette cérémonie…»
 
Je discute de mon idée avec le roi, qui approuve pleinement. Après avoir accéder a ma requête, les domestiques nous conduits dans les chambres des invités pour poser nos affaires et armes avant de rejoindre la salle de banquet. En ressortant, nous tombons sur Amalia.
 
-« Alors, ça vous a plu d’être des héros ? J’espère que vous avez pensé à moi.»

-« Justement, j’ai ceci pour toi, de la part du roi sur ma suggestion.»

Je lui offre mon idée, une petite arbalète dernièr cri, d’une grande solidité et légèreté, avec quelques fleurs qui décorent l’arme. L’ange est surprise et prend délicatement l’arme.

-« Le modèle le plus récent, qui n’a pas encore été produit en série. Je peux l’accrocher sur mon dos, elle restera plus légère que ton épée. Et il est si facile de charger l’arme… Merci Thiodar, vraiment… mais, pourquoi avoir rajouté ces fleurs ? Cela ne sert à rien sur l’arme.»

-« Oh, et bien, c’est le cadeau destiné a la femme en plus de l’arbalète destiné au maitre d’arme. Et j’ai pensé qu’aller un peu plus loin que simplement l’arme serait une bonne idée… »

-« C’est vraiment ton idée tout ça ? »
 
Mes amis font signes de tête que oui, moi je ne dis rien. Elle me regarde longuement d’un air neutre, puis avec le sourire fini par dire.
 
-« Ton voyage t’a fait vraiment murir Thiodar. Mais j’espère qu’aucune femme n’y a contribué. Bon, je range ça et on va profiter de la gastronomie de Moyadil. »
 
Elle s’en va, mon cœur de soulage. Je voulais vraiment lui faire plaisir et c’est chose faite. Mathius me tape le dos tandis que Kelvir donne de l’argent a Kalissor.
 
-« Il faut toujours parier sur son père, non ?»

Aymerix donne une tape sur l'épaule-« Mais toujours aussi délicat, tu n’a pas connus beaucoup de femmes hein ?»

-« Dans un ordre n’acceptant que les hommes ? Comment veux-tu ? »

Kelvir me le concéde-« En effet, mais elle a raison. Tu as beaucoup muris en plus de devenir fort. »
 
C’est vrai, je le constate… Jadis devenir connus suscitait la méfiance rien qu’a cause de mes yeux. Et aujourd’hui, un sénat et un roi me font confiance alors que je suis vampire. Et ce soir, je vais profiter encore un peu d’une reconnaissance royale bien méritée.


http://thiodar.wifeo.com/chapitre-35-le-disciple-du-rival.php
 



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