III. Première épreuve
 
 
Voila plus de deux mois que nous entraînons nos sept partisans de façon intense mais toujours en nous montrant compréhensifs et soutenant. Coté combats, tous sont désormais à un niveau égal, même le jeune fermier qui à du faire plus d'effort que les autres. Coté paladin, c'est une belle surprise que de voir que tous ont maîtrisé la sphère de lumière. A présent, nous sommes neuf paladins non angéliques , mais il restait encore un détail à régler : la première épreuve à passer. Il faut que les recrues prouvent qu'elles sont dignes de leurs pouvoirs et de prouver à notre ordre que nous sommes dignes d'exister.

Depuis plusieurs jours, nous allons dans les villages les plus isolés et qui ont le plus de difficultés pour les aider dans leur labeur, réparer les bâtiments, proposer des graines et des médicaments aux médecins. Tous ensemble parfois, nous mettons en place des systèmes pour l’hygiène ou chassons les prédateurs. Aujourd'hui nous sommes dans une bourgade qui a besoin de réparer leur muraille et leurs maisons. Nous apportons aussi des outils pour le bois, enseignons quelques bases et recherchons des filons ou une mine exploitable. Avec Simon, je transporte les caisses des vivres et plantes récoltées dans l’hôtel de ville. Une fois le chargement posé, je tapote l'épaule de la recrue et lui souris. C'est l'heure de la pause pour tout le monde, c'est une belle journée et paisible. Durant ces moments, chacun à appris a renforcer ses liens... Mais Théodore sembles préoccupé... Il viens vers moi et me parle.

- « Maitre Dearane, pourquoi tout ceci ? »

- « C'est votre première tache comme paladin, votre premier épreuve. »

- « Et l'empire ? Nous sommes censés les combattre, pas faire des courses et des besognes ! Je ne suis pas parti de la ferme pour ça. »

- « Tu voulais faire couler le sang ? »

-" Non, bien sur que non. Je vais aider les autres... mais pas comme ça... J'ai l’impression d'être toujours un fermier. »

- « Et en quoi est ce moins bien que de combattre ? Tu as dit que tes terres sont prospères mais as tu vu les villages qui n'ont pas eu cette chance ? Regarde les dans les yeux et vois si ce que nous faisons est futile . »

- « Mais... en quoi est ce lié aux paladins, au fait de combattre l'empire ou protéger un peuple des dangers ?  Pas besoin d'avoir ces pouvoirs pour faire tous ceci.»

- « Je comprends ce que tu veux dire... Je pense savoir ce qu'il y a...» Je me place au milieu de tous. « La guerre dure depuis des siècles, et les paladins combattent depuis ce temps, mais avec ces batailles viens un danger intérieur. A force de combattre des ennemis puissants, on oublie la mission première des paladins : Aider son prochain en suivant ses croyances et combattre qu'en cas de nécessité. Regardez ce que nous avons accomplis : Avoir des bâtiments solides donnent aux villageois une vie plus confortable et diminue le risque de maladie. Leurs apprendre la médecine et les soigner les pousseront a aider leur prochains. Les ressources qu'ils découvrent et pourront exploiter grâce aux outils leurs apporterons de la prospérité. La guerre laisse peu de place pour ce genre de chose, mais pourtant, dans les années à venir, ces villages survivront, évolueront et vivront en paix. Et tout cela aura commencer avec nous, en apportant de l'espoir. »

- « Tout comme l'abondance de mes terres donne quelque chose d'essentiel au village voisin... je pense comprendre. »

- « Peut être, seul l'avenir nous le dira, mais je sais une chose. J'ai déjà vu dans mon ancienne vie des paladins formés pour affronter un empire. A sa chute, cette armée a voulu protéger les autres, cherchant toujours d'autres ennemis, dictant les conduites. Quand on oublie la mission de base du paladin, voyant plus que le coté guerrier, on risque de faire beaucoup de mal. »

- « Je... merci pour votre patience et vos paroles. Je tacherais de faire de mon mieux. »

- « Je le sais mon garçon, je le sais. Et je souhaite du fond du coeur, que lorsque la guerre sera finie et que l'ordre sera dissout, vous n'oublierez pas cette journée. Ce qui signifie nos actes actuels et leurs vraies portées. Allez, je vais allez aider les villageois à monter la grande porte, qui viens m'aider ?»

Églantine, Dnarmass et Maria se porte volontaire, suivis de Mathius et Aymerix. Tous ensemble, nous allons devant l'entrée du village et tirons sur les cordes. Quelques instants plus tard, la grande porte était en place. Mes recrues vont maintenant chercher les équipements des gardes et miliciens que le forgeron à appris à fabriquer. Juste après, une petite caravane arrive et s'arrête devant le village, demande l'hospitalité dans ce lieu où se trouve des héros. Les villageois les accueillent et proposent, le paiement en argent ou en troc. Une belle idée, ainsi, ils auront de l'or ou des matières premières.

Aymerix annonce fierement- « Encore un bel exemple : un village en meilleur état attire plus de visiteurs, qui invite à faire commerce et qui conduis à une meilleur réputation que ils rentreront chez eux. »

Mathius l'accompagne- « Thiodar, je te remercie de nous avoir laisser t'accompagner dans cette mise à l'épreuve. Même moi qui suis un barbare, je dois avouer que cela fais du bien d'aider son prochain dans ces actes qui semblent innocents, isolés de la guerre.»

- « Vous êtes mes amis, vous serez toujours les bienvenus. Mais cette épreuve leurs sert à apprendre d'autres valeurs : Patience, humilité, douceur. Et ce qui est mise à l'épreuve n'est pas leurs capacités, ni leurs courages... »

Mathius me répond- « C'est leur nature. »

Aymerix suit- « Et le désir sincère d'aider autrui, qu'importe les actes. Je pense que tu devrais vraiment garder cette idée pour toutes les nouvelles recrues, elle est importante et cela ne pourra apporter que du bien aux différents peuples de Drael'strom.»

Mathius réplique- « C'est vrai, ce serait un bel exemple de la leçon que tu viens de donner. Même si l'ordre a pour but de mettre fin à la guerre, il veut aussi former des paladins. Il doit dans ce cas le faire correctement. »

Mes amis ont raison, ce serait hypocrite de ma part de faire oublier à notre organisation la nature profonde des paladins. J'avoue que cette mission était aussi pour moi. Depuis des années, je me suis toujours battu, pour Dhiosas, pour la vérité, pour faire mes preuves, pour la paix et la liberté... Mais avant tout ceci, j'ai le vague souvenirs d'agir en bien sans combattre... d'aider mon prochain... Je voulais retrouver cette sensation. Je ne dois pas trop m'attarder dans le passé, je dois veiller a ce que tous apprennes la leçon. Et qui sais, ce que certains souhaitent pourrait venir à eux, car après tout, le monde est imprévisible.

Nous revenons à la place du village pour retrouver Kelvir qui enseigne aux apprentis médecins les bases des plantes et de loin, je vois quelques jeunes s'adresser à nos sept futurs paladins. Je reste au loin et écoute la conversation.

- « Nous voudrions nous excuser »

Hélène ne sait pas quoi en penser- « Vous excusez, mais de quoi ? »

- « Quand vous êtes arriver ici comme paladins, on s'est moqué de vous. On vous prenait pour des fous ou des charlatans. »

Jean commence a comprendre- « Et en voyant Thiodar et notre démonstration de pouvoirs, vous avez vu la vérité. »

- « Oui, mais c'est pas cela qui nous poussé à nous excuser. »

Simon demande poliment- « Qu'est ce donc alors ? »

- « Ce que vous faite pour nous...  Tout le monde passe son temps les yeux vers l'empire et dés qu'on regarde chez soi, l'ennemi fait du bruit pour attirer l'attention... C'est agréable de voir des gens qui pense un peu à nous mais surtout qui prenne le temps pour nous... Comme pour les autres villages où vous êtes passés avant. »

Un autre paysan interviens- « A une époque on aurait même pas oser imaginer que des visiteurs viendraient pour la nuit et commerceraient avec nous. Vous nous donnez l'espoir et les outils pour notre avenir. Alors, pardon... et merci mille fois. »

Maria répond- « Ce n'est rien petit, on commence à avoir l'habitude... Mais ça fait du bien d'entendre tout cela. Si vous voulez nous remercier, n'oubliez jamais vos paroles et travailler dur pour votre village, vos proches et surtout vous même. »

- « On vous en fait le serment Dame Maria, on rendra fier des tous premiers paladins de cette nouvelle confrérie. »

Je souris, Mathius et Aymerix aussi... Une autre preuve dont Théodore avait besoin. Ces jeunes gens ont changés et ont appris beaucoup en voyant mes élèves agir, c'est plus précieux que leurs reconnaissances... Plus vitale que la réputation qu'ils commencent à nous forger... Espoir, valeurs, entraide, volonté... Je sens au fond de moi, que le jour où nous aurons un nom est proche.


http://thiodar.wifeo.com/chapitre-3-veritable-naissance.php
 




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