VIII. Accepter un don
 
 
Quelques jours après mon entrainement avec Philliadus, je suis dans une salle à ciel ouvert du palais sanctuaire, un jardin en quelques sortes, avec des arbres. J’avance prudemment, l’épée à la main, guettant tout dangers. Et puis une ombre immense surgit de nulle part et fond sur moi, je fais une roulade sur le coté et esquive la charge, puis un projectile de glace fonce vers moi, je donne un coup d’épée au bon moment et détruit ce projectile. Amalia surgit a son tour et m’attaque avec son double lame, je bloque autant que je peux ses attaques, mais Mathius reprends son attaque et viens derrière moi. Je saute en arrière, passant au dessus du jeune barbare et une fois au sol, je lance un arc tranchant. Le sort rencontre une petite paroi de glace et explose. Kelvir sort a son tour de sa cachette, suivis d’Aymerix qui m’attaque a son tour, il est très rapide. Je bloque l’une de ses griffes et contre en donnant un grand coup de poing sur le tronc, le semi démon est repoussé et reste debout.

Mathius charge à nouveau, j’esquive sur le coté, lance une sphère de lumière et il se le prend sur le dos. Kelvir lance un sort de foudre, mais je lance en même temps ma dague, le métal rencontrant la foudre, cette dernière est annulée. L’elfe poursuis en lançant sa masse d’arme avec l’aide de sa magie, mais j’attrape le manche de l’arme et l’envoi à Amalia qui la bloque sans soucie et m’attaque avec Aymerix. Le duo me donnent beaucoup de mal, Aymerix donne un coup que je bloque, puis aussitôt, je prends son bras et essais de le jeter de toute mes forces, le demi démon surpris, arrive tout de même a atterrir de façon acrobatique. Amalia poursuit l’attaque et me donne un coup de pied en plein torse, mais j’arrive à retomber sur mes jambes et saute vers un arbre, puis saute d’une branche pour aller plus loin dans ce nouveau saut et arrive au milieu de mes compagnon. Je les regarde m’encerclant et me prépare a combattre. Puis, Amalia range son arme et dis.

-« C’est bon, on peut arrêter, ça suffit pour moi. »
 
Sur ces mots, mes amis rangent également leurs armes et se détendent. Kelvir prends la parole.
 
-« Il était temps, j’ai cru que ça n’allais jamais finir. »

-« Bah, un peu de challenge, ça fait pas de mal. » Réplique Aymerix.

Mathius soutiens le semi démon -« Tout à fait, pour ma part, les choses sont claires : si Thiodar arrivent à tenir face a nous quatre, c’est qu’il est près à parcourir Drael’strom a nouveau. »

-« Et c’est grace a vous tous que j’ai pu réussir a allez aussi loin. J’ai une grande dette envers vous, les amis. »

Amalia semble un peu décue-« Alors tu va enfin partir ? »

Mathius lui, exprime de la joie-« On va enfin avoir de vrais combat ! »

Aymerix me dit avec un grand sourire-« Et ne t’inquiète pas, même si tu voyage seul, on t’aidera a convaincre pas mal de gens a faire tes preuves. Moi j’irai a Drael, Kelvir s’occupera de son peuple et t’aidera a trouver leur cité, Mathius parlera avec son clan et Amalia ira a Moyadil. »

-« Merci encore, mais avant de partir, je dois aller chercher quelque chose auprès de Talssader. »

-« D’accord, à bientôt alors. » Réponds le magicien.
 
Je range mon épée et salue mes compagnons avant de partir retrouver Talssader. Je retrouve l’archange dans la salle des statues, il semble m’attendre.
 
-« Tu voulais me voir, Thiodar ? »

-« Oui, je voulais vous demander quelque chose d’important. »

-« Je t’écoute. »

-« Je voudrais récupérer une chose que je vous ai confié il n’y a pas si longtemps. Quelque chose qui m’avait sauvé et que je ne pouvais accepter à l’époque. »

-« Et pourquoi voudrais tu la récupérer ? Pourquoi te le rendrais-je ? »

-« Parce que maintenant que j’ai les idées claires, je me juge digne du don qu’elle voulait me donner. Je veux désormais accepter ce cadeau et mérité la confiance qu’elle m’avait faite. Vous savez que vous n’avez pas le choix, car c’est moi qu’elle a choisit et je suis toujours en vie. »

-« Tu as raison, les pouvoirs qu’elle confère ne sont qu’accordés qu’a son élu et elle n’a toujours pas changé d’avis te concernant. Viens, allons la retrouver. »
 
Je suis l’archange jusque dans ses quartiers où se trouve sur une table un long objet enveloppé dans du tissus. Doucement, sans toucher l’objet, Talssader hôte le tissus et me montre la raison de ma venue en ces lieux.
 
-« Voulant t’aider, elle m’a laissé la possibilité de la toucher, de la transporter en lieu sûr, mais c’est toi et toi seul qui peut la manier. Après cette longue attente, elle te retrouve enfin. Vas-y, reprends l’épée qui t’étais destinée, reprends Izural. »
 
Regardant l’épée à la lame bleue, gravées de son nom en archange. J’approche lentement ma main de sa  garde d’or. Izural, l’épée de l’archange portant le même nom, l’arme bénis de la magie des paladins et qui ne pouvait être trouvé que selon son envie. C’est elle qui m’a sauvé de Valdorin le vampire et c’est grâce à elle si je peux toujours être un paladin.

Prenant la garde, je sens à son contact une douce chaleur émaner de l’épée, qui parcoure mon bras et mon être tout entier. Une sensation agréable que j’avais déjà sentis lorsqu’elle m’avait bénie et le sentiment de retrouver une amie lointaine, une part de moi-même. Je prends conscience du lien qui nous connecte et me sens étrangement plus fort. Je fais quelques mouvements dans les aires avant de me tourner vers l’ange.

-« Comment te sens-tu ? »

-« Je me sens étrangement bien…  Comblé et plus fort. »

-« Izural est celle qui t’a donné la source de ton pouvoir. Avec elle auprès de toi, tes pouvoirs de paladin sont légèrement plus puissants. Par ses enchantements, elle capable de résister a la magie, tu pourrais donc faire comme si tu avais ton pouvoir de paladin de Doral que tu m’avais expliqué. Mais surtout, n’oublie jamais qu’elle une entité consciente, tu ne dois jamais la décevoir ! »

J’écoute Talssader et prends conscience de son pouvoir, avec elle à mes cotés, je pourrais avoir une chance plus grande si je croise de nouveau Raborin et une chance plus grande encore de repousser l’empire. Izural m’a sauvé la vie et m’a donné son pouvoir, mais elle n’a donné aucune contrepartie, elle me fait simplement confiance et crois en mes objectifs. Avec elle à mes cotés, je peux désormais commencer mon long voyage… Peut importe ce que je trouverai, je sais que je ne serais jamais seul.


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