VI. La fine lame
 
Deux semaines et quelques jours après la fête, j’ai commencé mon entrainement avec Amalia pour mieux manier les lames. Et j’avoue avoir retrouvé le visage impitoyable d’Amalia, et je comprends parfaitement : le combat et la vie sont deux choses séparées, dans un duel à mort, on ne peut se permettre d’être courtois et gentil face à son adversaire. Et puis, sa façon d’enseigner m’aide beaucoup, avec ma nouvelle agilité, je ne me bats plus comme avant.

Aujourd’hui, nous faisons un duel à l’épée pour évaluer mon niveau actuel. Dans l’une des salles du palais sanctuaire, je sors mon épée, dont le fourreau est désormais accroché sur mon dos, Amalia fait de même, nous approchons prudemment puis stoppons net nos pas. Je fixe ses yeux…. Même au combat, elle semble si belle…

L’ange charge vers moi, je cours également et saute pour passer au dessus d’elle avant de faire volte face et parer sa lame. Je contre attaque en visant sa jambe gauche, mais elle bloque mon attaque et me pousse de sa main gauche, ce qui me fait reculer de quelques pas, puis elle fait un tour sur elle-même tout en s’approchant de moi, créant un cercle avec son épée, j’évite cette dernière en m’abaissant et contre attaque en donnant un coup direct, mais Amalia saute agilement  sur le coté et l’évite.

Je me relève et pare son épée en plaçant la mienne en diagonal lame vers le bas et la gauche. Les lames bloquées, j’utilise ma force pour forcer nos armes à se retrouver lames touchant le sol, puis je donne une attaque qu’Amalia esquive en sautant en arrière. Le combat n’est pas fini, je doit y aller au maximum de mes capacités.

Le combat reprend ! Je pare son attaque, elle poursuit par un coup de poing de je bloque avec ma main libre et contre attaque avec un coup de genou dans le ventre, encaissant le coup, elle donne un coup direct que je dévie avec mon épée, puis elle donne un coup de garde sur la joue que j’encaisse également et je recule de quelques pas. Je me reprends et poursuis le combat !

Nos échanges de coups deviennent harmonieux et impressionnantes, c’est devenu une chorégraphie de morts et de lames. J’avoue me sentir très fort à l’épée, l’ivresse du combat peut être ? Mais en contrepartie, l’entrainement deviens dangereux, il faut donc garder mon sang froid.

L’ange trace un arc de cercle avec son épée, j’esquive en sautant sur le coté et saute à nouveau pour passer au dessus d’elle tout en donnant une attaque qu’elle pare, une fois sur les pieds au sol, je me retourne et bloque son attaque, nous essayons d’avoir le dessus. Et puis, d’un croche-pied, Amalia me fait tomber en arrière. Elle attaque à nouveau mais je bloque a temps son coup de grâce. Les lames sont proches de mon visage, elle me dit en rapprochant le sien de moi.

-« Tu as bien progressé, mais tu as encore beaucoup à apprendre avant de m’égaler, petit vampire. »

Elle sourie, triomphante. Mais au lieu de m’admettre vaincus, je continue de bloquer sa lame, j’arrive à déplacer les armes hors de mon visage, puis je donne un violant coup de tête contre le front proche du maitre d’arme. Elle se lève et recule, sonnée. Je me relève et l’attaque, elle pare, mais j’en profite pour tourner nos armes et la désarmer avant de donner un coup de pied qui la fait tomber.

-« Et toi, tu dois apprendre à ne jamais considérer un ennemi comme vaincus car il peut toujours agir avec force et determination. »

Soudain je sens une douleur entre les jambes… Une douleur intense, paralysante. Elle a osée faire ça…. Elle récupère son épée tandis que je remet de la douleur et du choc. Elle me dits d’un sourire et d’un regard un peu provocateur.

-« Je m’en souviendrais, comme le fait qu’un combat n’est jamais loyale. Allait on poursuit ! Je ne m’arrêterais pas tant que tu ne sois pas à terre en train de me supplier ! »

-« Et toi, tu va découvrir le poids d’une défaite, "Maitre d'arme" ! »

Nous reprenons le combat de plus belle, mais quelque chose a changé dans ce combat, comme si le sentiment de victoire et de défaite ont été remplacés par autre chose… comme du plaisir et de la joie… Oui, le plaisir du combat simple et non mortel où l’on donne tout ce qu’on a et montre son vrai visage. Et le temps passe et la fatigue nous menaces tout les deux, personne ne veux abandonner, ni la fine lame, ni le paladin vampire, mais en fin de compte, l’issu du duel a peu d’importance.



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