XVI. Une grande mésaventure
 
 
Cela fait maintenant trois semaines que je suis chez les elfes. Au départ plutôt distant, je commence à connaitre petit à petit ce peuple. J’ai commencé mon entrainement au maniement de l’arme d’hast parmi eux, tandis que Kelvir poursuis ses études de nouveaux sortilèges, Kalissor étudie la lecture, les mathématiques et la géographie et enfin Taedar est partis. Il ne pouvait pas rester dans une ville, mais je sais qu’il n’est pas loin. Entre temps, pour gagner un peu d’argent, j’aide les habitants à récolter des plantes ou composants. C’est un peu dur aux débuts, mais avec l’aide de Kelvir et d’un bon livre traitant de la botanique, ça deviens un peu plus facile.

Aujourd’hui, un enchanteur elfe, Zelazon, m’a demandé de récolter composants pour une expérience dans une zone devenue dangereuse. Il m’a demande d’enquêter sur les lieux et découvrir, si possible, pourquoi les lieux sont devenus si dangereux. J’ai donc accepté et me suis téléporter avec Kelvir, sans lui, je ne pourrais ni entrer, ni sortir de Falyafoz. Nous marchons pendant un moment vers le lieu indiqué.
 
-« D’après toi, qu’est ce qui a rendus les lieux si dangereux ? »

-« Pas des animaux, les miens qui vont à récolter sont assez formés pour les affronter ou leur échapper en cas de surnombre. Même un ogre ne les attraperait pas facilement ! »

-« Et un groupe d’ogre ? »

-« Alors là, on aura un sérieux problème, il nous faudrait peut être des renforts selon le nombre exacte et la ruse ne marchera pas. »

-« Déjà que cette fois là, j’avais agis sur un coup de tête… Mais on devrait d’abord trouver des preuves avant de s’emballer. »

-« On ne doit pas non plus oublier notre petit boulot. Au mieux, on pourra faire la récolter avant d’enquêter, d’ailleurs, nous sommes arrivé, prépare les sacs, je surveille. »
 
Je m’exécute et sors déjà un sac avant d’inspecter le lieu. Nous sommes dans une grande clairière, mais étrangement, plus je passe du temps a ramasser des plantes, plus je trouve étrange qu’il n’y ait pas de trace de corps. Kelvir l’a sans doute remarqué lui aussi. Le temps passe, j’ai presque terminé ma tache et toujours pas de dangers. Soit nous sommes très chanceux, soit la menace attend le bon moment pour nous attaquer. Je ramasse les derniers champignons quand je sens un tremblement. Je range vite mes sacs et dégaine mon épée avant de rejoindre Kelvir. Le tremblement dur encore, ce n’est pas du a un pas d’ogre… Nous sommes dos à dos, nous attendons…

Soudain un monstre géant surgis du sol devant nous ! Une fourmi ? Non je en rêve pas, c’est une fourmi géante, une ouvrière.
 
J'ouvre la parole-« Ce n’est pas un ogre… »

-« Et c’est rarement seule… »

-« A propos, on dit qu’elles peuvent porter deux cent fois son poids, c’est vrai ? »

-« En effet, donc en sachant que nous faisons face à une fourmi géante… On va devoir rester prudent. »
 
Le magicien lance un éclair sur lui, mais cela ne l’a pas blessée, juste énervée. Je me place devant elle, elle s’arrête et me fait face. J’esquive au mieux ses mandibules et essais de le toucher, mais elle donne un coup de patte qui me propulse sur le coté. Tomber au sol, je fais quelques roulades pour me relever rapidement. Kelvir dresse un mur de glace, mais la fourmi la brise avec ses mandibules avant même que l’elfe n’achève la moitié de son sortilège. Il sort sa masse d’arme, mais il ne fera pas le poids. Je lance un arc tranchant en visant l’abdomen du monstre. La fourmi à une entaille et se tourne vers moi, il se dirige vers moi, je me prépare à la recevoir. Soudain, Kelvir lance des piques de glace qui se plantent dans le corps de la bête. Elle hurle de douleur tandis que j’en profite pour saute  sur son dos, je la chevauche.

-« Thiodar ! Ta dague ! Plantes la profondément et dégage de là ! »
 
Je ne réfléchis pas et m’exécute, je sors ma dague et l’enfonce de toute mes forces, puis je saute sur sa droite. Je me retourne et vois Kelvir lancer un sort de foudre à partir de la gemme de son bâton, la foudre frappe la garde de ma dague et tue la fourmi de l’intérieur. Malin de sa part, il donne une énorme décharge et la bête s’écroule. Elle est morte, c’est terminer. Kelvir viens vers moi, je vois une autre fourmi, un soldat, charger derrière lui, par réflexe je lance une sphère de lumière vers la bête et cette dernière s’arrête, laissant le temps au magicien de s’éloigner. Un autre soldat arrive et rejoint le premier. Je sors rapidement ma dague de l’ouvrière et me prépare a faire face.

Chacun le sien, on n’aura pas de soutiens, mais les soldats non plus. Le mien arrive et m’attaque, j’esquive ses attaques et donne un coup de poing, la bête crie et recule un peu… C’est vrai que ma force aussi est multipliée, je dois en profiter. Je saute en arrière et laisse le soldat charger vers moi, je cours vers lui également et au dernier moment, je me laisse tomber en arrière et glisse en dessous du monstre et plante mes armes en lui. La fourmi hurle et gigote, je sort mes armes de la chaire et me dégage de là pour me relever. Je lance un arc tranchant sur lui, le coup le fait tomber à terre, je range ma dague et plante profondément Izural dans son œil gauche, je regarde où en ait Kelvir. Le mage elfe avait gelé le sol sous la fourmi, puis ses pattes. Il donne un violent coup de masse d’arme pour briser ses pattes, il enchaine avec plusieurs coups sur la tête et enfin il use d’un sort de glace sur la plaie pour geler sa tête. Nous en avons finis, je lui fais signe de la tête pour lui signaler que tout va bien de mon coté.

Le répit est de croute durée, car à peine de sort ma lame de la chaire qu’une armée de fourmi arrivent et nous encercle, nous sommes dos à dos près a faire face. Cette fois nous devrons combattre la colonie entière. Mais les fourmis ne bougent pas, n’attaquent pas. Une autre fourmi arrive, une ouvrière ayant un joyau rouge enfoncé entre les yeux.
 
-« Vous êtes forts, très forts, mais la raison de votre présence ici est obscure. Pourquoi nous envahir ? »

Je parle à mon ami-« Elle communique comme les raflims et les tanmars tu crois que c’est le joyau ? »

-« Sans aucun doute, autant en profiter pour parlementer. »
 
Kelvir s’avance et prends la parole.
 
-« Mon peuple viens ici depuis des siècles pour récolter ce dont il a besoin, c’est plutôt vous que devais nous dire pourquoi votre colonie tue les miens. »

-« Nous avons cru à une menace, notre colonie est ici à présent car nous savons qu’il y a de quoi soigner notre reine malade. »

-« De quoi souffre-t-elle ? »

-« … Nous ne savons pas… Nous savons juste que nous pouvons la sauver ici. »

-« Vous ne pouvez pas donner n’importe quelle plante sans avoir quelle maladie soigner. Mon peuple peut sauver votre reine si vous le laissez faire ses récoltes en ces lieux comme il a toujours fait. »

-« Marché conclus… Si celui qui vous enverrait aura bien soigné notre reine, les vôtres pourront venir sur notre territoire, mais ils n’iront jamais dans notre colonie. »

Les fourmis s’écartent et nous laisse passer, nous sommes sauf et nous avons résolu le mystère. Nous rentrons vite à Falyafoz et nous nous séparons, je vais rendre les composants à Zelazon tandis que Kelvir allait mettre au courant les dirigeants et envoyer un médecin. Arrivant dans le labo du scientifique elfe, je lui apporte les sacs.
 
-« Ah, tu as les composants. Pour te remercier, il me faudra ta dague, mon mari va faire un enchantement spécial. »
 
Je souris et je sors ma dague, elle a bien besoin d’une nouvelle jeunesse. Alors que je lui tends mon arme, je percute sur un détail.

-« Vous voulez dire votre femme ? »

-« Non, non, mon mari. »

-« Mais… comment cela se fait ? »

-« Par un mariage, comme tout le monde ! Tu n’as jamais vu un couple du même sexe ? »

-« Non, pas une seule fois, je ne savais même pas que cela était possible. »

-« Comment cela se fait ? »

-« Et bien… Je n’en sais absolument rien… On n’en parlait jamais dans mon monde d’origine. »

-« Et cela te dérange ? »

-«  Bien… je ne crois pas… j’en sais rien… c’est juste inattendue… »

-« Je vois, mais ne t’en fais pas, si cela ne te pose pas de problème, tu ne feras même plus attention. »

-« D’accord, merci du conseil. Je reviendrais lorsque ma dague sera prête. »

-« Au revoir Thiodar. »
 
Je sors de chez lui, un peu perdu. Comment un homme peut il être attiré par un autre homme ? Mais au fond de moi, je me dis pourquoi pas ? En quoi est ce mal d’aimer ? Sur ce monde, à quel point ce sujet était il tabou ? Tant de question à cause d’un seul détail. Mais dans le fond, des hommes dis pieux ont fait des choses horribles et on les canonise… Et d’autres dits maléfiques qui n’ont rien fait de mal. C’était pareil, je ne dois pas juger sur ce genre détail, dans la liberté de choix, il y a la liberté d’aimer.


http://thiodar.wifeo.com/chapitre-16-au-dela-des-etoiles.php



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