XII. Le vrai sens du commandement

 
 
Les semaines qui ont passés ont prouvés qu'accepter les non combattants étaient une bonne idée. Les murs ainsi que les batiments des artisans et fermiers sont restaurés et les voyageurs qui font arrêt chez nous ont achetés du matériel ou de la nourriture. La possibilité de travailler ici a attiré pour l'instant en plus d'une dizaine de guerriers, un groupe de centaures qui élèvent des chevaux et veulent gérer les écuries,qui ont été vite restaurées. Pour l'instant, nous n'avons pas de cavalerie, mais avec le temps...

Aujourd'hui, un détachement de l'armée de Tol'wasso et un régiment d'ange s'est joint à nous pour lancer l'assaut de la ville portuaire. Sans parler des navires prêts à passer le fleuve. La ville n'est pas bien fortifiée, mais les soldats sont très nombreux, trop nombreux pour moins de trois cent de soldats... Les troupes se sont rassemblées dans la forêt pour ne pas être remarqués, une fois l'attaque lancée, on devra marcher jusqu’à la ville. La première vraie bataille des marcheurs de l'aube, même avec le soutien, c'est très dangereux, mais tout le monde sais les risques depuis cette guerre. J'ai passé en revue les directives avec les autres pour être sur de moi.

Amalia arrive pour m'enlacer de dos- « C'est l'heure mon amour, tout le monde t'attends... Et n'oublie pas, quoi qu'il arrive, je serais toujours à tes cotés, et tous les autres aussi. »

En tant que chef de la confrérie, je me dois de les protéger et de les motiver, le discours est de nouveau pour moi. Je me lève pour rejoindre les troupes, me place devant mes hommes et prend une grande inspiration, l'heure est venue de se battre ! Mon premier siège depuis Doral, j'espère ne pas avoir oublié quelques trucs.

- « Paladins de la confrérie ! Aujourd'hui est un jour spécial, voici notre tout premier assaut ! Si nous l'emportons, les trois royaumes prendront l'ennemi a revers et reprendront une grande partie de leurs terres, de vos terres ! Mais c'est aussi une attaque de jour, plus d'embuscade, plus de ruse ! Cette fois, vous devez vraiment veiller les uns sur les autres, mais même là il se peut qu'il y ait des morts... Vous le savez déjà, vous le savez depuis que vous nous avez rejoints, vous le savez bien avant et pour certains, depuis votre naissance. Beaucoup meurent victimes d'une attaque des démons, si nous prenons le risque de mourir en les attaquants, c'est pour protéger les peuples et mettre fin à cette guerre meurtrière. Venez paladins ! Venez avec nous contre l'empire ! Venez protéger vos peuples ! Venez montrer à Shaktor que les paladins non angéliques sont revenus ! Unis et protégés des primes, mais surtout entraînés, braves et tenaces ! Venez blesser l'empire avec nous ! »

Tous crient de motivation et de rage guerrière, je rejoints les rangs et donne l'ordre d'avancer. Nous emboîtons le pas avec les autres soldats qui ont apportés quelques canons. La forêt laisse place à la plaine qui précède la ville, le soleil brille à travers les quelques nuages, petit à petit, les impériaux nous remarquent et se préparent à la défense. Nous sommes à bonne distance, la première volée de flèches est lancée, suivie des tir avant que nous nous protégions de la contre attaque. Nos mages lancent leurs attaques sur les remparts mais les impériaux se protègent, nous suivons le pas avec la sphère de lumière, une pluie aveuglante qui a touché et blessé plusieurs démons, ceux du coté ange s'y sont préparé ; pas ceux du notre.L'arc tranchant est envoyé par la suite, causant des dommages sur le haut des murs et fauchant plusieurs soldats. Les tirs de canons frappent la porte mais elle résiste bien,les mages ennemis et les enchantements renforcent les faibles défenses de la ville. Des ombrologues lancent des vagues noires, nous nous défendons avec le bouclier du paladin tandis que d'autres résistent. Les archers en profitent pour en abattre quelques uns.

Si nous tenons bon, l'empire peut nous repousser à l'usure. Il faut occuper les impériaux tandis que nous enfonçons la porte en soutenant les canons avec des sorts. Je suis le seul qui à la capacité de sauter assez haut pour atteindre les murs et ce n'est pas si haut que cela. Je donne l'ordre de maintenir la formation, je charge vers les murs tout en esquivant les attaques adverses. Puis je fait un grand bond vers le ciel, au niveau des démons, je lance un arc tranchant avant d’atterrir au milieu de l’ennemi. Les archers et tireurs tentent de me couvrir tandis que je fais diversion, un arbalétrier me tiens en joue à bout portant, je charge vers lui et prends son bras pour le faire tirer sur un humain, un vampire avec une lance arrive, je lance ma victime qui se retrouve empalée par son allié, je bondis ensuite vers le vampire. Ce dernier bloque mon bras et tente de me repousser, je sors rapidement ma dague et lui plonge dans le cou, il me relâche et recule de quelques pas, main sur la plaie, j'use d'Izural pour lui trancher la tête.

Le rempart est mince, l'ennemi ne peux venir qu'un de chaque coté à la fois, j'en tire parti... Je prends la lance du vampire et la jette derrière moi, transperçant deux soldats, puis je bloque la masse d'arme d'une démon, d'un mouvement de bras, je brise sa garde et lui donne un coup direct. Ensuite deux colosses en armure, soulevant des énormes épées à deux mains arrivent, je bloque leurs attaques avec le bouclier du paladin. Leurs forces unies me donne du mal, mais j'ai une idée. Après quelques coups, ils soulèvent une fois de plus leurs armes, dés qu'ils commencent à frapper, j'enlève le bouclier et saute au dessus de l'un deux. Incapables de stopper leurs gestes, ils s’entre-tuent. Je lance à nouveau un arc tranchant à bout portant qui touche plusieurs ennemis, je ramasse un pistolet et tire sur un archer humaine derrière moi.

Un démon avec deux armes m'attaque, je bloque ses attaques et donne un coup de pied, qu'il encaisse et bloque mon épée avec une parade en croix. Il hurle de rage, j'en profite pour plaquer ma main contre sa bouche et lance une sphère de lumière, brûlant ainsi sa tête. Tandis que je combat l'empire, les autres tiennent leurs positions et j'entends la porte qui va bientôt céder. Je m'en prend désormais aux archers avec force et vitesse, mes capacités évoluées combinées à la puissance de mon épée ne font qu'une bouchée de plusieurs archers. Certains tentent de passer au corps à corps ou de bloquer en vain avec leur arc. Un ombrologue arrive et me lance une vague des ténèbres, je cours vers lui et bloque avec Izural, ralenti mais pas stoppé, j'arrive à son niveau et brise son sort avant de donner un coup. Mais il se change en masse noire et passe derrière moi, anticipant ses actes, je me retourne et le décapite juste au moment il reprend forme. Les derniers soldats avec des armes blanches viennent vers moi, je saute pour esquiver les attaques et quand je pose le pieds au sol, je donne une puissante attaque, je répète le mouvement mais sans attaquer. Je continue avec grâce et précision pendant une bonne minute avant de stopper pour éviter d'être trop étourdi. J'arrive au niveau de la porte, les mages arrivent pour la renforcer, je vois un archer qui sort un explosif, je saute sur lui et lui tranche le bras, récupérant et jetant sur les mages la bombe, ils sont morts, ainsi que quelques soldats. Les derniers coups de canons font céder l'entrée, j'entends le fracas des chutes des portes, et les troupes qui se mettent en marche, formation carapace.

Les troupes s'assemblent et se prépare à recevoir l'envahisseur, un capitaine se tiens devant eux pour les galvaniser et donner les ordres. Sur le murs, les tireurs me prennent des deux cotés et vont tirer, suivant mon instinct, je plonge dans le vide au bon moment. J’atterris derrière le capitaine tout en plantant mon épée profondément dans son épaule gauche. Je retire la lame et jette l'ennemi à terre, je vais occuper les soldats en attendant que les troupes arrivent. Cinq soldats en armure de plaque et armés d'épées, de lances et de boucliers ronds arrivent et forment une petite ligne, prête à me recevoir. Je les reconnais, ces heaumes qui les prive de leurs visages... cet équipement... ce sont des pardonnés, la garde impériale de Shaktor, une cinquantaine d'entre eux sont sur le territoire, même s'il ne sont que cinq ici, ils peuvent tuer plusieurs soldats sur leurs passage. Ce sont de grands guerriers ne craignant ni la mort, ni la souffrance. Mais avec mon expérience, je sens que je peux les battre, il est temps d'user de ma nouvelle technique. Je met la garde de mon arme au niveau de mon visage, lame bleue vers le ciel et me concentre.Je lève ma lame plus haute et une aura de lumière intense enveloppe Izural, la lame du brave ! Je baisse mon arme et cours vers les pardonnés qui font de même. Nos armes vont se rencontrer dans le fracas et les rugissements guerriers, mais à la place, Izural coupe la lance et traverse l'armure du premier pardonné comme si de rien n'était. Je continue d'attaque, la lame passe l'acier et la chair comme dans de l'air et blesse gravement ou mortellement les gardes de l'empereur , même les boucliers sont coupés en deux. Le dernier esquive mes coups, puis il lâche sa lance pour me saisir le bras et me donner un coup de tête, j'encaisse et recule de trois pas. Il s’apprête à contre attaquer, mais il comprend que j'avais pris de mon autre bras son épée, deux lames du brave, il se retrouve sans vie en un battement de paupière. L'armée devant moi reste en position, quelque peu craintive, je vais en profiter pour entamer les rangs...

Je charge vers eux et tranche dans la chair et l'acier, j'esquive les attaques avec agilité et grâce, les canons frappent les murs et fauchent autant d'archers que possible. Ensuite, je plie les genoux pour éviter d'autres coups et commence à tourner deux fois sur moi même. Je finis par faire cesser les lames du brave pour ensuite lancer deux puissants arcs tranchants en croix et dévastent tout sur leur passage. Je comprends à présent le danger de la puissance qui conduis à l'imprudence et l'arrogance. Après quelques démons occis, je fais un grand saut en arrière et lance la deuxième épée qui se fige dans le corps d'un lieutenant. Les archers, mages et tireurs préparent la contre attaque, j'invoque le bouclier du paladin pour me protéger et tiens le coup. Ils ajoutent des bombes et des sorts d'ombres... quelques fissures apparaissant... je dois tenir bon... les explosions créent une épaisse fumée autour de moi et elle grandi... j'entends des bruits de pas derrière moi... Les armes se taisent finalement, et je fais disparaître le bouclier pour me mettre à terre. Lorsque la fumée se dissipe, mes troupes lancent sur le signal de Mathius une vague d'arc tranchants suivi de sphère de lumière, les archers et tireurs font feu tandis que Kelvir lance les sphère de givre et de foudre avec ses élèves magiciens. N'ayant pas pu reformer les rangs correctement, les troupes tombe en masse et voyant les armées des anges et des hommes passer les portes, ils battent en retraite. Je me lève et félicite mes hommes, la porte est sous contrôle, pour l'instant.

- « Je suis fier de vous compagnons. Mais il reste encore fort à faire, nos alliés vont laisser des hommes garder les portes et ramener les canons pendant que le reste progressera dans les rues de la ville, afin de forcer les impériaux à se regrouper tout prenons certains bâtiments clés. La confrérie va aussi d' avancer et de prendre le contrôle de la grande place pour pouvoir nous rassembler et préparer l'attaque finale. Paladins, préparer vos armes et garder la formation, nous partons ! »

Je me dirige vers le corps d'un pardonné et prend son bouclier encore intact avant de rejoindre les premiers rangs. Au signal de Mathius, nous entamons la marche dans les rues de la ville et vers la place. Pendant la marche, les tireurs et les archers au milieu de la troupe attaquent les soldats isolés et ceux qui sont postés sur les toits et les fenêtres. Très rapidement, nous arrivons près de la grande place, les impériaux sont regroupés et en formation, les ruelles sont trop étroites pour être utilisées efficacement, la rue principale oblige d'être en rangs, ça va être un rapport de force.

Nos boucliers bloquent les flèches ennemies avant de rencontrer les pavois de l'empire. La mêlée commence nous veillons à rester ensemble quoi qu'il arrive, sous nos conseils, les recrues frappent l'ennemie à sa gauche, les démons remarquent vite la tactique et redouble de vigilance. Les lanciers derrière nous tentent tant bien que mal de frapper l'ennemi. A mon signal, la première ligne saute tandis que les lanciers frappent sous leurs pieds pour faire tomber les guerriers adverses. Au sol, la premiere ligne achèvent les démons en se mettant à genoux tandis que les lanciers touche la seconde ligne et s'abaissent avant qu'ils ne réagissent. Enfin les archers et tireurs, sous le tir d’arbalète d'Amalia, décochent une volée directe vers l'ennemi. Nous chargeons tout en restant ensemble pour profiter de la brèche. Les démons reforment des rangs et se ressaisissent tandis que mes troupes suivent leurs apprentissages pour rester debout, un de nos paladins reçoit une flèche dans l'épaule, ses amis le font entrer dans le milieu de la formation et un autre prend sa place. Deux de nos mages usent de leurs pouvoirs pour lancer des sorts d'eau, c'est une magie qui demande pas mal de temps avant d'être redoutable, mais les sorts sont plus rapides à apprendre et maîtriser. Les guerriers de l'empire tiennent bon et se retrouvent simplement mouillés, ensuite Kelvir lance de son bâton un sort de foudre puissante qui se propage parmi les soldats, l'eau et le métal conduits l'élément de l'elfe si bien que beaucoup de démons tombent raide morts. Les autres mages soulèvent des objets et les lance sur les ennemis pour couvrir notre nouvelle charge, nous nous engouffrons dans les impériaux, nos hommes peuvent tous attaquer et créer le chaos, Mathius et Amalia combattent ensemble et déciment les démons sur nos flancs tandis qu'Aymerix, équipé d'un arc couvre l’arrière durant notre avancé.

Le lieutenant de ce régiment est un semi démon ombrologue, j'ouvre la voie à Jean, c'est son combat comme paladin. L'elfe atteins le lieutenant et se bat en duel, ce dernier se défend en passant derrière grâce à sa forme d'ombre, mais Jean fait volte face et attaque, le marteau de son ennemi pare le coup. Sous son épaisse armure, le semi démon tente de donner une coup de poing, jean esquive et donne un coup de hallebarde pour le faire tomber, l'elfe allait l'achever mais son ennemi donne une sphère de ténèbres avant de relever avec encore une fois sa forme d'ombre. Très vite, jean se reprend et donne un coup de manche au visage du lieutenant qui viens juste de reprendre sa forme. Son casque tombe a terre et son porteur reprends les échanges de coups avec le jeune paladin. Après un moment, le semi démon frappe Jean et le pousse au loin. Le jeune elfe saigne un peu et mais attaque à son tour. Son ennemi bloque une sphère lumière avec celle de ténèbres avant de reculer et de lancer une puissante vague noire, Jean invoque le bouclier du paladin pour se protéger, il tiens bon... Et quand l'ombrologue semble faiblir, l'elfe implose son bouclier pour stopper le sort de son ennemi et ce dernier reçois de suite la hallebarde en pleine tête. Jean a remporté la victoire, le lieutenant qui dirige cette troupe n'est plus. Les démons reculent et se dispersent pour s'enfuir, nous avons investis la place. Nous couvrons les entrées des rues et soignons nos trois blessés tout en prenons un peu de repos.

Nous avons passons un long moment a combattre de petits groupes de démons avant que les canons n'arrivent et qu'un messager des autres groupes vienne à notre rencontre. Il reprends son souffle tandis que les canons utilisent la hauteur de la place pour viser le manoir de la ville, la demeure du seigneur et actuellement, repaire du commandant impérial. Les tirs frapperont bientôt le bâtiment et les soldats qui le garde.

- « Quelles nouvelles mon ami ? »

- « Les troupes ont pris les écuries pour empêcher l'empire de constituer une cavalerie et la caserne est tombée. Le reste de la garnison se rassemble pour défendre le manoir, vous devez rejoindre les autres pour l'assaut final. »

- « Alors la fin est déjà proche... merci de m'avoir tenu au courant. Paladins, reformer les rangs et laisser nos alliés s'occuper des canons, nous allons au manoir, notre dernière et plus difficile étape.»

Les hommes crient de motivation et se rassemblent, je prends un de nos jeune mages a part et lui donne l'instruction de conduire nos blessés vers notre camp, à l’abri du combat. Très vite, je rejoins la formation et entame l'avancée vers notre objectif. Très vite, nous découvrons le champ de bataille, les humains de front contre la garnison impériale et les anges sur le flanc droit. Les canons frappent le manoir avant de frapper au hasard le milieu des troupes de démon.Une troupe de Tol'wasso qui a pris les écuries ont former une petite cavalerie qui passe devant nous et fauche plusieurs soldats impériaux. Nous enchaînons le mouvement en envoyant une volée de flèches et de sphères de lumière avant de charger.

Au choc de la rencontre, je frappe le soldat avec mon bouclier et enchaîne en lui tranchant la tête. La bataille tourne en notre faveur, un assassin de l'empire charge et saute sur un de mes hommes et lui donne plusieurs coups de dague mortels avant d'être occis par les paladins. On évacue le pauvre bougre tandis que nous nous concentrons sur la bataille. Amalia et Mathius le remplacent et combattent l'ennemi. Kelvir use de ses pouvoirs pour envoyer d'un coup une pluie perçante de pique de glace. Notre premiere ligne se baisse pour permettre a la seconde d'envoyer une vague d'arcs tranchants.

Après un moment, un démon sort du manoir, partant une lourde armure de plaques et une hache à deux mains. Très vite, il utilise sa forme d'ombre pour arriver devant nous et invoque son dernier pouvoir, la lame du conquérant et tue facilement deux marcheurs avant que je lance le bouclier sur sa nuque pour le déstabiliser et l'attaquer en appelant la lame du brave. Le commandant de la garnison et maître ombrologue de l'ombre de l'empereur contre le maître paladin et chef des marcheurs de l'aube. Les chocs des armes créent des étincelles grises, soudain le démon se change en brume pour reculer et lance la vague noire, je contre avec un puissant arc tranchant. J'en profite de la confrontation pour sauter en avant et attaquer le commandant, il brise mon sort juste a temps pour parer mon coup. Les échanges fusent, et soudain, je sors ma dague et utilise la lame du brave pour la planter brièvement dans le ventre du démon avant de la ranger à nouveau. Il crie de douleur et j’enchaîne avec un coup de garde à la tête, puis une coup de pied. Il recule et reprend sa forme de brume, mais je le harcéle de sphère de lumière jusqu’à ce qu'il reprends forme physique dans la douleur. Il lance des sphère d'ombres que je pare et bloque avec Izural tout en avançant vers lui. A portée d'arme, il me donne un coup de genoux puis un coup de poing que j'encaisse et enfin un coup de hache que j'évite de justesse, n'ayant qu'une mince ligne rouge sur la joue gauche. Il me harcèle de sphère de ténèbres encore une fois, j'invoque le bouclier du paladin et tiens bon, mais il enchaîne en chargeant et en donnant des coups de haches soutenus par le sort de maître. Au moment où il brise ma protection, je lance un arc tranchant qu'il reçoit de plein fouet, sa cuirasse est marquée et il est blessé, loin de moi. Il lance une vague noir que je bloque avec Izural et je tente de me rapprocher, mais il use de toutes ses forces pour me stopper net. Je tiens bon et réussit à repousser son sort avant de charger, il trace une ligne horizontale vers moi, je l'évite en sautant au dessus de lui et avec la lame du brave, j'enfonce Izural au plus profond de son épaule droite une fois au sol et derrière lui. Le commandant impérial n'est plus, je rejoins les autres dans la bataille qui déjà choisis le vainqueur.

A l'approche du crépuscule, la bataille se termine et elle est gagnée, tous crient de joie et clament la victoire. Quant à moi, je m'isole pour constater nos pertes, seulement trois morts et quelques blessés. C'est peu, mais pourtant, un sentiment puissant de tristesse m'envahis... Ils étaient sous ma responsabilité, oui c'est le moment que je redoutais...J'ai perdus trois hommes, trois frères d'armes et surtout, trois hommes qui m'ont suivis et m'ont fait confiance. Je canalise cette vague puissante d'émotion en versant quelques larmes... Pardonnez moi marcheurs, je n'ai pas pu vous protéger... Aucune victoire ne justifie des morts...

Aymerix et Amalia viennent me tirer de mes émotions, en me retournant, je constate que tout le monde est là. Je devais leur parler et faire une discours... Je me concentre et rassemble tout mon courage. Je devais faire face à mes responsabilités, aux conséquences de mes choix.

- « Mes amis, nous avons remporté la victoire et repris la ville portuaire, en ce moment même les navires font route sur le fleuve et vont donner un coup terrible à l'empire. Je suis fier de vous tous pour votre courage et votre sens de la fraternité. Mais je suis également très triste... comme vous le savez, nous avons perdus des amis... La mort est le risque que nous courrons tous, et je sais que la guerre fait courir ce risque bien avant moi. Pourtant, je me sens responsable, car ces paladins étaient sous mon commandement. C'est moi qui ait pris les décisions stratégiques, c'est moi qui ait fait appel à vous tous.

Cette journée est une leçon pour moi et pour tous ceux qui devrons diriger leurs frères et sœurs en mission. Lancer des attaques, tout le monde peut le faire. Établir un plan, tout le monde peut le faire. Protéger et veiller sur son prochain, tout le monde peut le faire. Mais celui qui prends le commandement fait quelques choses de plus : même avec le meilleur des plans, il ne peut garantir totalement la vie de tous ses hommes... Il doit donc endosser la mort de ses soldats morts au combats. Voila le vrai sens du commandement, protéger autant que possible les siens et porter la responsabilité de ceux qu'il n'a pas pu sauver. Tout le monde est triste de perdre une frère d'arme mais c'est le commandant qui doit en porter la faute pour garder ses hommes l'esprit clair. C'est une lourde responsabilité et peut-être me faudra t-il du temps pour encaisser cette cruelle leçon. Mais quoi qu'il arrive, je suis prêt a recevoir vos reproches.... Mais avant, je tiens à dire une nouvelle fois que je suis fière de vous tous... Drael'strom a de la chance de vous avoir tous... Et j'ai de la chance de vous avoir à mes cotés, et de vous avoir avec moi pour les batailles à venir si vous le voulez bien...»

Le silence règne, et puis les paladins m'applaudissent en signe de soutien... Beaucoup de leader sacrifient leurs hommes pour la victoire, mais avoir un chef ayant une telle conception du commandement est une chance pour eux. J'ai ai du mal y croire, mais tous savent les risques et en couraient déjà depuis longtemps... Pouvoir courir ce risque en ayant la possibilité de frapper l'empire est une chance pour eux. Je rejoins mes amis qui me réconforte, surtout Aymerix. Qui me dit que je suis vraiment devenu fort et qu'il m'aidera à passer cette épreuve. Pour l'instant nous retournons au camp et nous nous reposerons, avant de repartir pour notre repaire.


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